L'horreur est ubiquitaire

L'ubiquité c'est le don d'être partout. Jusqu'ici je pensais que les deux choses qui étaient partout c'était le bonyeu, pis les bactéries. Je ne parlerai pas du grand barbu, mais je dois vous dire que dans les cours de microbiologie, on nous écrabouille constamment les oreilles avec l'ubiquité des bactéries. Et en effet, il y en a partout, que ce soit sur la nourriture, dans votre estomac, sur votre peau, dans la terre ou même dans des environnements dont la température dépasse les 100°C.

Cette semaine, j'ai découvert que l'horreur aussi, était partout. Évidemment, je pourrais écrire que l'horreur est partout parce que, partout, il y a des injustices et des gens malheureux. Comme vous devez vous en douter, ce n'est pas de cette horreur là dont je parle, même si ce serait un sujet très louable. Je parle plutôt de la fiction qui a pour objectif de susciter la peur.

L'horreur au pays de la police et des espions

J'ai lu plus d'un commentaire de blogueurs qui disaient avoir eu de la difficulté à trouver le livre Maudits! en librairie. Et bien j'ai trouvé pourquoi ! Non, il n'est pas dans la section Québécois. Non, il n'est pas dans la section épouvante. Il est plutôt dans la section Policiers, et j'ai observé cela dans deux librairies de Québec. De même, pour les romans d'un auteur d'horreur Québécois très connu qui a tendance à donner dans le sexe et l'horreur extrêmes. J'y ai aussi trouvé une nouvelle traduction d'un roman de Jack Ketchum, Fils Unique. Je ne l'ai pas encore lu, celui-là, alors je ne peux pas juger s'il est vraiment à sa place dans cette section. Cependant, je suis certain que dans les trois cas énumérés ici, il n'y aucune trace de fantastique. Pour citer je ne sais pas qui, dans ces trois romans, l'horreur est humaine. Alors, est-ce que le polar est le roman de l'horreur humaine et que, de ce point de vue, ces romans ont une place parmi les assassinats politiques et crimes économiques ? De mon point de vue, j'aurais préféré voir ces livres classés par publique cible plutôt que par je ne sais pas quoi...

L'horreur à la quincaillerie

On a besoin de grillage pour sécuriser notre composteur contre les visiteurs nocturnes. Alors on s'en va à la quincaillerie près de chez nous avec la plus grande fan du Cthulhu Rose. Dès qu'on entre dans le magasin, la petite se met à émettre des cris de plaisir en tendant les bras vers des articles proches de l'entrée. Non d'un petit bonhomme indicible ! C'est vers une araignée géante et poilue qu'elle tend les bras !

"Oh ! Oh !", s'exclame-t-elle.

Ça, ça veut dire qu'elle adore ce qu'elle voit. Dès qu'on approche de l'araignée au corps gros comme un melon et aux pattes plus grande que la petite, elle s'étire pour lui caresser la tête ! Est-ce qu'on l'achète ? Évidemment ! En plus, ses yeux rouges clignotent (pas ceux de la petite, ceux de l'araignée). Ce qui reste à décider, c'est si je la garde pour décorer le 31 octobre, ou si je l'installe sur le mur dans ma bibliothèque afin d'y ajouter un peu d'ambiance...

Conclusion, on trouve même des articles horrifiants à la quincaillerie. Ok, j'en conviens, c'est à cause de l'Halloween qui s'en viens, mais je ne pensais pas trouver un tel objet ce matin. Je connais des arachnophobes qui ne vont pas apprécier.

Malheureusement, je n'ai pas d'autres anecdotes savoureuses pour vous en ce joli dimanche grisâtre. Sauf peut-être que l'araignée géante assise dans mon salon perd ses poils synthétiques dès qu'on la touche, c'est vraiment une horreur...

L'horreur est dans le composteur

Oh, non d'un chien enragé ! Alors que j'écrit ce billet, on vient de trouver qui fouillait dans notre composteur : un crisse de gros raton-laveur !



Faut croire que les ratons aussi sont ubiquitaires !

1 commentaire:

  1. Effectivement, certains jours, on se demande à quoi les libraires pensent. On dirait qu’ils se disent : ah ben, ça parle pas d’amour, ni de zombie, de robots ou d’elfes dans le résumé… ça doit être du policier.

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