J'ai découvert
Dead Space avec la bd écrite par Anthony Johnson et dessinée par Ben Templesmith. Elle aurait fort probablement passé en dessous de mon radar si mon ami Karel ne l'avait pas ajouté à sa liste de commandes. Heureusement qu'il l'a fait, car cette bd est un superbe exemple d'horreur social science-fictionnesque mettant en vedette une invasion extra-terrestre déguisée en religion qui a la fâcheuse conséquence de transformer les gens en monstres.
Cette religion, fondée par Michael Altman, s'appèle l'Unitologie. Ses fondements sont simples. Des structures géantes appelées marqueurs ont été découvertes. À leur surface, il y a des inscriptions. Selon Altman, ces inscriptions décriraient les origines de la vie humaine et le sens de notre existence. Deux cent ans plus tard, le message a été déchiffré et la fonction du marqueur découverte. Il contient de l'ADN recombinant qui transforme les gens en monstres, les nécromorphes.
Le jeu vidéo
Dead Space a lieu dans un vaisseau spatial géant rempli de nécromorphes. C'est un shooter à la troisième personne, c'est à dire qu'on voit constamment Isaac, le héros, à la gauche de l'écran. Pendant douze niveaux très intenses, Isaac tente de comprendre ce qui se passe et de sauver sa peau. La qualité du jeu est surtout sa capacité de nous faire sécréter de l'adrénaline. De nombreuses séquences sont très intenses, avec des monstres qui arrivent de partout, souvent dans des environnements clos où on ne peut pas fuir. C'est parfois frustrant, mais toujours terrifiant.

Une caractéristique intéressant du jeu est le démembrement des adversaires. Contrairement à la majorité des shooters où l'ont doit atteindre les ennemis à la tête,
Dead Space demande que l'on détache les membres des nécromorphes pour s'en débarrasser plus facilement. On peut aussi les ralentir ses adversaires, ce qui est parfois essentiel vu la puissance de feu limitée d'Isaac.
Dead Space étant un jeu de survie horrifiante, son héros est loin d'être surhumain. Certaines scènes ont lieu en gravité zéro alors que d'autres sont dans le vide spatial. L'ambiance dans le vide est terrifiante, la respiration d'Isaac étant amplifié par son équipement et les sons extérieurs étouffés par l'absence d'air, on entend difficilement les monstres qui approchent. Et tout ça avec un compteur d'oxygène qui descend toujours trop vite.
Dead Space est un bon jeu de survie horrifiante, même s'il est un peu répétitif. Malgré l'histoire qui est loin d'être au premier plan, le jeu terrifie par ses ambiances glauques et par la peur d'être attaqués par des nécromorphes au mauvais moment. Le jeu semble avoir été conçu pour maximiser l'impact des monstres sur l'ambiance. Au final, c'est loin d'être le meilleur shooter sur le marché, mais il se classe bien parmi les shooters d'horreur.
Cet été, un
roman racontant la genèse de l'Église d'Unitologie sera publié. Je vais surement y jeter un coup d'oeil, surtout qu'il est écrit par Brian Evenson, un auteur d'horreur qui n'en est pas à ses premières armes.