
Le village côtier de Skentipple agit comme un décor vivant dans lequel évolue Ray, le personnage principal, celui qui a perdu son enfant, Toby, et, pour d'autres raisons, sa femme Elisabeth. Chaque chapitre débute avec un portrait de la ville, de son histoire, de ses habitants, d'Elisabeth.
Chaque chapitre débute aussi à la deuxième personne. Cette particularité stylistique est exceptionnelle au sens où Lebbon réussi à faire fonctionner une approche qui aurait probablement échoué dans les mains d'un auteur moins doué. Ainsi, dans le premier chapitre, il assimile le lecteur au personnage principal, lui attribuant son deuil, sa solitude, sa tristesse sourde de voir son ancienne conjointe dans les bras d'un autre homme. Puis, Lebbon fait lentement la transition entre la deuxième et la troisième personne. Il le fait avec tant de doigté qu'on conserve les émotions tout en les transférant au personnage. Le tout sans même qu'on s'en rende compte. C'est un effet unique que je n'ai encore vu ailleurs, surtout qu'il est rare que la deuxième personne soit efficace dans une oeuvre de fiction.
The thief of broken toys est une novella prenante qui m'a marqué, me ramenant par le fait même à l'essence du bonheur de la vie de tous les jours. Malgré une conclusion un peu moins forte que le reste de l'histoire, je n'oublierai pas ces jouets brisés.
The thief of broken toys peut être acheté sur papier un peu partout sur commande, ou en format électronique sur Horror Mall.
Intéressante tournure stylistique en effet. Suzanne Myre écrit des nouvelles très efficaces à la deuxième personne, mais elle ne les retourne pas ensuite vers un personnage...
RépondreSupprimerJ'ai aussi acheté ce livre, que je viens de recevoir. Je pense qu'il m'interpelle pour les mêmes raisons que toi, jeune enfant et tout ça. Ton commentaire me donne le goût de le lire *maintenant*.
RépondreSupprimer@Gen C'est assez spécial comme effet. Très efficace dans ce cas-ci.
RépondreSupprimer@Richard Je recommande vraiment ce livre. J'ai hâte de voir tes commentaires.