Quand le monde murmure...


Je ne connais pas beaucoup la Mauricie.

À quelques reprises, j'ai visité le centre-ville de Trois-Rivières; en vacances, au salon du livre ou en congrès. La région environnante, à part l’autoroute, je la connais encore moins. Je sais cependant que la Mauricie est pleine de magie, autant issue de la lumière que de l'obscurité. Un peu comme toutes les régions, car elles ont toutes leurs mystères.

La magie la plus forte vient souvent du passé. Des lieux abandonnés. Des évènements morbides ou mystérieux. Il y a des endroits qui semblent murmurer leur passé, comme pour nous dire de ne pas nous fier aux apparences, parce que la surface cache une richesse insaisissable, inquiétante.

Certaines personnes ont l’oreille fine. Ils savent percevoir, derrière le monde, le mystère qui l’habite.

Certains peuvent le raconter et nous le faire vivre sans même que nous ayons à quitter notre confort douillet, à des centaines de kilomètres des lieux décrits. Avec le projet Les Murmurantes, la maison d’édition Les Six Brumes laisse la parole à six auteurs capables de lire les petits caractères qui sous-tendent le monde. Ces six auteurs représentent trois régions de la Mauricie : le grand Trois-Rivières, Mékinac et la Haute-Mauricie. Dans le contexte de la prévente 2016 de la maison d’édition, l’Empereur Ghoule m’a demandé, une malédiction au bout des doigts, de prendre position pour l’une des trois régions.

Je me suis rangé du côté du grand Trois-Rivières, représenté par Michel Châteauneuf, l'iconoclaste de Trois-Rivières, et Mathieu Croisetière, le démoniste de Sainte-Ursule. Les murmures qu’ils ont retranscrits sont, sur plusieurs aspects, comme les deux facettes d’une pièce de monnaie. L’un présente, dans les années ‘50, un collège où les prêtres s’adonnent à des activités peu catholiques. L’autre dépeint, à l’aube des années 2000, un couvent dont il ne reste que des ruines, mais où la peur renait.

Sentez-vous comme moi en ces évènements la symétrie, la causalité, la mutation intrinsèque des terreurs du passé qui deviennent les horreurs du présent?

Dans un essai sur les mythes et les religions, l’auteur Neil Gaiman compare les mythes à du compost. Selon lui, avec les temps, les mythes, les religions et les légendes se désagrègent pour devenir le terreau fertile des nouvelles histoires. Le passé horrible se décompose pour permettre au pire de hanter le présent.

Bientôt, les murmures prendront de plus en plus de place dans votre tête. Vous aussi devrez prendre position. Qui choisirez-vous?

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