Dans 20 jours... la soutenance

Dans un peu moins de trois semaines, je subirai la dernière évaluation de mon cheminement scolaire: ma soutenance de thèse de doctorat. D'ici à ce moment charnière de mon existence, celui où j'ajouterai trois petites lettres à la fin de ma signature (Ph. D), je vous présenterai quelques extraits de ma thèse pour vous donner une idée de mes travaux et de mes motivations. Aujourd'hui : le résumé de ma thèse.
Le séquençage du génome d’un microorganisme est un jalon important dans l’étude de sa biologie. Quel que soit cet organisme, les outils bio-informatiques nécessaires pour comprendre son génome et le comparer aux autres génomes séquencés seront similaires. Dans cette thèse, l’ADN génomique de parasites et de virus est mis à profit afin de mieux comprendre ces microorganismes. 
Dans un premier temps, le parasite protozoaire Leishmania est étudié par transcriptomique et par génomique comparative afin de mieux comprendre son infectivité, sa résistance aux antiparasitaires et son mode de vie dimorphique. Ce parasite alterne entre le stade flagellé (promastigote) et le stade intracellulaire aflagellé (amastigote). Afin de faciliter l’analyse par biopuces du transcriptome de Leishmania, un système de gestion et d’analyse de données de biopuces a été conçu. Quatre études utilisant ce système sont présentées sommairement et leurs implications sont discutées. Deuxièmement, le génome de l’espèce Leishmania (sauroleishmania) tarentolae, qui n’est pas pathogène pour l’humain, a été séquencé et comparé à trois espèces infectant l’homme. Cette étude a montré que, même si peu de gènes différencient les espèces, L. tarentolae possède moins de gènes associés au stade amastigote que les autres espèces. Deux familles de gènes ont été trouvées en nombre de copies élevées chez L. tarentolae : GP63 et PSA31C. Ces résultats permettent une meilleure compréhension de la biologie de L. tarentolae et de la virulence des autres espèces de Leishmania. 
Dans un deuxième temps, les séquences des génomes de virus respiratoires disponibles dans les bases de données publiques ont été analysées pour créer un test diagnostique permettant la détection et l’identification de 25 types de virus respiratoires, dont la grippe A (H1N1) responsable de la pandémie de 2009 et la grippe aviaire A (H5N1). Le test a été validé avec des échantillons de laboratoire et avec des échantillons cliniques. 
Même si l’étude du parasite Leishmania était indépendante de celle des virus respiratoires, les approches utilisées pour ces deux projets étaient similaires. Ainsi, la bio-informatique est un outil essentiel en microbiologie, car elle est indispensable pour résoudre des problèmes de diverses natures chez des organismes différents.

7 commentaires:

  1. Je souhaite donc tout le succès du monde à un doctorant sur ses derniers milles.
    F. Raymond Ph. D, c'est un accomplissement. Bravo !

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  2. Merci Martin! Malheureusement, à cause de ça (et d'autres projets), j'ai dû mettre ma lecture de Terre sans mal en veille. Vas-tu être à boréal?

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  3. Cool! Alors c'est une raison de plus pour me forcer à travailler très fort pour pouvoir y être!

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  4. Allez-vous être encore là, dimanche, l'un et l'autre ?

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  5. @Richard Peut-être, mais je vais vraiment décider à la dernière minute. Ma présence le samedi n'est pas encore certaine non plus. J'ai dû refuser la participation à des panels vraiment cool à cause de toute cette incertitude.

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