Un moment Jeunauteur

S'cuzez, j'dessine vraiment mal, mais j'pouvais pas résister à créer cette petite vignette inspirée d'une expérience d'écriture récente et de la bd québécoise Jeunauteur de Stéphane Dompierre et Pascal Girard.

Sans plus d'introduction, voici mon moment Jeunauteur de la semaine...


Yep, parfois (souvent), c'est con d'même régler les problèmes d'un manuscrit.

La pire histoire dans Solaris

Bientôt en librairies, le numéro 179 de Solaris, dans lequel vous pourrez lire ma nouvelle fantastique La pire histoire. En voici un extrait :

L’odeur saline du Bas-St-Laurent titillait les narines de Jeffrey et ramenait à sa mémoire des souvenirs enfouis depuis des lustres. L’air froid caressait son visage alors que sa voiture roulait à vive allure sur la route en montagnes russes qui menait au village. Le véhicule, montant et descendant, produisait dans son bas-ventre une sensation qui le faisait rire quand il était enfant. Les champs étaient encore jaunis de leur séjour sous la neige, mais cette dernière avait presque disparu. Çà et là, quelques traînées de neige sale persistaient, mais leur fonte ne saurait tarder. La route n’était pas aussi longue que dans ses souvenirs. Peut-être parce que, à l’époque, il avait hâte d’arriver à la maison familiale où avait grandi son père. Mais c’était peut-être aussi parce que, cette fois, ce qu’il devait y accomplir créait en lui une angoisse que ni la beauté du paysage ni la nostalgie ne parvenaient à atténuer.

L’embranchement en T arriva trop vite et Jeffrey resta un instant arrêté avant de tourner. Il n’était pas prêt à revoir l’église qui apparaîtrait à sa gauche, le magasin général qui se profilerait à sa droite et, surtout, la maison blanche, avec sa galerie à deux escaliers et la porte secondaire condamnée sur le côté. L’éclairage indigo produit par un ciel troublé donnait une allure irréelle au décor. Le cœur battant, Jeffrey sortit de son inertie et appuya sur l’accélérateur. Quelques minutes plus tard, il garait sa voiture dans l’allée longeant la maison.

Jeffrey sortit de sa voiture. Il longea le mur extérieur de la maison familiale, dont la peinture écaillée des bardeaux de bois jurait avec la splendeur dont il se souvenait. Cependant, ce qui le perturba le plus fut la vue de la maison d’à côté, la maison de Sarah.

Pour voir le sommaire du numéro, visitez le site de la Revue Solaris.