L'importance de l'attitude, de Lee Thompson

Bon matin les coquins! Bonnes matines les coquines!

Avec le soleil brûlant qui nous grille la face et la brise qui se fait moins glacée, il faut arrêter de se prendre la tête avec les angoisses d'écrivain. Pour vous aider, je vous propose un petite lecture enrichissante, que vous pourrez consulter en suivant ce lien :

Guest Blog: On Keeping a Healthy Attitude by Lee Thompson

Les privilèges qui s’y rattachent

À la fin d'une soutenance de thèse, la présidente utilise une formule protocolaire pour donner le verdict. Par exemple, lundi dernier, elle a dit:

"Monsieur Raymond, j’ai l’honneur de vous annoncer que les membres du jury, après avoir examiné votre thèse et assisté à la soutenance que vous en avez faite, recommandent à l’unanimité à la Faculté des études supérieures de l’Université Laval d’accepter votre thèse puisqu’elle satisfait aux exigences du grade de Philosophiae Doctor (Ph. D) et que ce grade vous soit décerné avec les privilèges qui s’y rattachent. Permettez-moi de vous présenter les félicitations du jury."

C'est un moment inoubliable, la consécration de nombreuses années d'études. La seule question qu'il nous reste après la fête qui suit la soutenance : "Que sont ces fichus privilèges?"

Je n'ai pas encore de réponse (surtout que je n'aurai mon diplôme qu'après mon dépôt final), mais j'ai la satisfaction d'avoir livré la marchandise et d'avoir fait une soutenance au meilleur de mes capacités. Ce fut un plaisir de présenter mon travail et de répondre aux questions du jury.

Étrangement, je pensais être vidé mardi, mais ce n'était pas le cas. J'ai plutôt passé une journée sans soucis à m'occuper des filles et à relaxer, sans stress. J'avais oublié comment c'était de vivre sans épée de Damoclès pendue au dessus de la tête.

Dans les prochains jours, je pourrai enfin reprendre plusieurs projets. Au travail, où j'avais mis des choses en veille le temps de préparer ma soutenance. À la maison, comme le ménage de ma bibliothèque et l'armement de notre composteur contre les ratons-laveurs (Hé oui, encore!). Je vais aussi pouvoir troquer la lecture scientifique pour des romans, enfin!

Et à ça, on ajoute les projets littéraires. Deux petites nouvelles à finir. Et la promesse que je m'étais faite de réviser Cadavre de cristal après le dépôt de ma thèse (Vous vouliez un roman de fantasy sans elfe ni dragon ni nain ni magie ni rien de vraiment habituel en littérature de fantasy?) Sans oublier La maison des viscères. Beaucoup de travail à faire de ce côté.

Deux publications prévues pour cet été. La première dans le numéro poilu de Clair/Obscur, et une deuxième qui devrait être annoncée bientôt.

Bonne journée!

Demain, la soutenance

Déjà. Après tout ce temps, une époque tire à sa fin. Ça ne devrait pas changer grand-chose au fond, sauf peut-être enlever une couche de stress. Presque tout est prêt pour demain. Reste ma chemise à repasser et un ou deux détails à régler pour ma présentation.

Je me suis bien distancé de mon travail hier, en visitant le Congrès Boréal à Montréal. Ça a fait du bien et il semblerait que toutes mes idées se sont mises en place d'elles-mêmes alors que mon esprit était ailleurs. Je salue en passant tout le monde avec qui j'ai eu l'occasion de jaser ce samedi. Ce fut un plaisir. J'ai hâte d'avoir vos réactions sur les annonces qui ont été faites ce matin concernant La maison des viscères. Y a-t-il des gens enthousiastes dans la salle?

Seule ombre au tableau en cette veille de soutenance, notre belle bougonneuse de Toupie-Démone qui nous a quitté jeudi, subitement, après qu'une tumeur ait bloqué un poumon jusqu'à le faire éclater. Nous avions adopté Toupie quand je commençais ma maîtrise et elle nous quitte au moment où je termine mon doctorat.

Adieu, vieille Toupie.

Autobiographie scientifique, première partie (Dans 14 jours, la soutenance)


Au secondaire et au cégep, je n'ai jamais vraiment aimé les cours de biologie. Je penchais plutôt pour les maths ou l'informatique. Pourtant, ça fait très longtemps que je veux étudier les microbes.

Mon choix de carrière s'est fixé très tôt, en secondaire deux, quand j'ai lu un roman qui a marqué mon imaginaire: Le fléau de Stephen King. Arrivé le moment de choisir mon programme à l'université, je me suis beaucoup questionné à savoir si je suivrais mes intérêts scolaires (les sciences quantitatives comme les maths ou la physique) ou bien si je choisirais une passion inspirée par la littérature : la microbiologie.

Pendant mes études de premier cycle, au baccalauréat en microbiologie à l'Université Laval, je me suis souvent ennuyé des chiffres, des formules et de la beauté quantitative des mathématiques. Dans le bacc en micro, un seul cours de math, celui de statistiques. Rien de bien palpitant, croyez-moi.

Ce n'est que lors de mon second stage (le premier passé à apprendre les rudiments du contrôle de la qualité à la brasserie Labatt), que j'ai découvert que la microbiologie pouvait être mêlée à d'autres sciences comme la chimie et la physique. Pendant ce stage et pendant ma maîtrise (dans le laboratoire du Dr. Michel G. Bergeron), j'ai fait mes premières armes dans la conception de nouvelles technologies diagnostiques et dans l'utilisation de biopuces.

C'était un plaisir de travailler sur ces projets, mais je sentais l'appel du voyage et, en sourdine, un désir de découvrir un des sujets de mon oeuvre fétiche, les virus...

À suivre...