Pandémonium Cité, de David Bergeron

Philippe revient d’un long voyage en Europe. À son retour, il entend des bruits étranges dans la ruelle près de son appartement. C’est avec terreur qu’il découvre la sombre machination de cultistes gothiques qui utilisent une vieille église pour accomplir leurs sombres desseins.

Pandémonium Cité, de David Bergeron, est une novella publiée chez Coups de tête sous l’étiquette fantastique noir. C’est un agréable mélange de conspirations et de fusillades, qui mise plus sur les explosions que sur la subtilité. On y suit Philippe et son ami Vlad, un ancien combattant armé jusqu’aux dents, alors qu’ils affrontent de sordides cultistes gothiques (certains ont même leur carte de membre du fan-club de Cradle of filth) et tentent de faire échouer leurs rituels impies. En intermède, l’auteur nous présente, par brides, un enfer déjanté qui me rappelle vaguement le Résurrection de la bande dessinée Requiem : Chevalier Vampire, faute d’être aussi extrême que la cité infernale d’Edward Lee. C’est sans contredit ces sections qui sont les plus intéressantes.

Malgré un rythme soutenu et une écriture solide, quoiqu’un peu lourde, le personnage de Philippe n’a pas pris vie pour moi. Vlad, son ami patibulaire, avait beaucoup plus de personnalité. Les cultistes gothiques sont de la chair à canon (pourquoi faut-il qu’ils soient « gothiques » ?) et leur prêtre satanique frôle le cliché sans vraiment s’y empêtrer. Bref, les personnages sont plus ou moins bien caractérisés. Plusieurs éléments d’intrigues sont des clichés du genre, mais l’action abondante rachète un peu ce déjà vu. D’un autre côté, ce genre de récit est rare par chez nous, alors on peut bien profiter un peu de ces rituels sataniques bien québécois. C’est un peu comme écouter un vieux film de Carpenter, genre They Live ou Les aventures de Jack Burton, mais avec moins d'humour.

Pandémonium Cité pourrait intéresser les amateurs de pulp et de conspirations sataniques superficielles. Malgré ses défauts, j’ai quand même eu du plaisir à lire ce Coups de tête. Sans être original, ce livre apporte de la diversité dans le paysage du fantastique québécois.

Pour lire un extrait, visitez le site de Coups de tête.

Mes plans pour 2011

Les projets les plus importants pour l'année 2011 :
  • terminer mon doctorat
  • devenir papa une deuxième fois.
Cependant, je sais que ce sont mes projets littéraires qui vous intéressent, alors voici mes objectifs de ce côté :
  • Réviser et soumettre ma romance gore.
  • Réviser et soumettre mon roman de science-fantasy
  • Amorcer un projet secret avec Alamo St-Jean (ça va saigner!)
  • Commencer l'écriture de mon quatrième roman
Avec ça, il y a assez de têtes à couper pour m'occuper pendant 365 jours! Je vous avertis d'avance, c'est possible que je néglige un peu le blogue en 2011.

Sur ce, je vais travailler!

Retour sur 2010, l'année en musique

En musique cette années: plusieurs découvertes, quelques déceptions, un peu d'indifférence et de belles surprises. Je vous présente mes commentaires sous forme de liste à puces.

Les découvertes: deux albums de rock gothique européen, un peu de nouveauté dans ce genre qui se noie trop souvent dans les clichés.
  • Le groupe de rock gothique Lord of the lost m'a impressionné avec Fears, un album fougueux qui revigore le genre.
  • Le français Polichinel est ma découverte de l'année, surtout avec l'album Face B, Le secret, qui raconte l'histoire d'un musicien amoureux de sa poupée de ventriloque. C'est probablement l'album que j'ai le plus écouté cette année. Polichinel a aussi sorti le correct L'asymétrie du dramaturge, qui ne m'a pas fasciné autant que Face B.
Le meilleur
  • Mar de grises, Streams inwards de Mar de grises est un des meilleurs albums doom métal de l'année.
  • Sigh propose un des meilleurs albums de black métal avant-gardiste et orchestral avec Scenes from Hell, que j'ai déjà commenté.
  • Le groupe de death métal folk Amorphis m'a surpris avec Magic and Mayhem, un magnifique album pour lequel il ont réenregistés plusieurs de leurs vieilles chansons ainsi qu'un excellent cover de Light my fire des Doors.
  • Enslaved a atteint de nouveaux sommets de black métal avant-gardiste avec Axioma Ethica Odini, un digne successeur à Vertebrea.
Les déceptions: Pas nécessairement mauvais, mais pas aussi bon qu'attendu.
  • Pin up went down m'a un peu déçu avec 342, un bon album qui n'avait malheureusement pas l'attrait compulsif de 2 Unlimited, leur album précédent.
  • Le chansonnier gothique Voltaire s'est lancé dans le country avec Hate lives in a small town, un disque que je n'ai pas eu le courage d'écouter plus de quelques fois.
  • J'attendais avec impatience Set Sails to Mystery, du groupe de métal gothique horrifiant The vision bleak, mais il était malheureusement en dessous de mes attentes, par manque de grandiloquence.
  • Malgré le changement de chanteuse, Tristania propose un album intéressant avec Rubicon, même s'il n'est pas mémorable.
Le black métal: Une excellente année pour le black métal symphonique (ie commercial) ou avant-gardiste. Plusieurs de ces disques auraient pu être classés dans "Le meilleur".
  • Abrahadabra, de Dimmu Borgir, est un excellent album de black métal symphonique avec un apport orchestral.
  • Cradle of filth m'a surpris avec Darkly, darkly, Venus aversa, un album peu original qui reprends même quelques riffs déjà entendus sur des albums antérieurs. Cependant, je ne peux m'empêcher de l'écouter à répétition.
  • Transcending Bizarre? propose un excellent album de black métal avant-gardiste avec The Misanthrope's Fables. Très, très bon.
  • Le nouveau Deathspell Omega, Paracletus, est une intéressante mouture de black métal avant-gardiste qui requiert plusieurs écoutes pour apprécier pleinement.
  • Le groupe de black métal Drudkh propose une ambiance sombre et lugubre magnifique avec Handful of stars.
  • The Epigenesis de Melechesh était un intéressant mélange de black métal et de musique du Moyen-Orient.
Les autres
  • Curse of the red river, de Barren Earth, est un bon exemple de métal folk, mais ce ne pas le meilleur album du genre sorti cette année.
  • A forest of stars propose un album doom atmosphérique intéressant avec Oportunistic thieves of spring.
  • Abigor ne m'a pas accroché avec Time is the sulphur in the vains of saints
  • Le groupe Autopsy, avec son mini-CD The tomb within, propose un death métal enjoué. Leur chanteur m'a rappelé avec plaisir un Peter Steele à ses débuts.
  • Dark the suns, avec Sleepwalking in a nightmare, propose un bon métal gothique même s'il ne renouvelle pas le genre.
  • Le groupe de métal folk Eluveitie propose un album accrocheur (mais pas assez hard à mon goût) avec Everything remains (As it never was).
  • The final frontier de Iron Maiden m'a agréablement surpris.
  • Le groupe français Les discrets propose un métal dans le même genre que Katatonia avec leur album Septembre et ses dernières pensées.
  • Le mini-CD Where dream and day collide de Madder mortem est un excellent exemple de métal progressif.
  • Perfectly defect, de Mortiis, était gratuit en téléchargement, mais sans intérêt.
  • Rotting Christ proposait Aealo, un album intéressant auquel je n'ai pas accroché.
  • Sideris Noctem propose un métal gothique correct au titre pathétique avec Wait 'Till the time is RIPe.
  • Perdition Calls, de Tales of dark, était un album de métal gothique décent.
  • Avec comme chanteur Paul Kuhr (de Novembers Doom), These are they déchaîne un death métal brutal dans Disposing of betrayers, un album dont le goût s'acquiert avec l'écoute.
  • Tales of woe, de Touch the spider!, m'a laissé indifférent.
Finalement, je ne pourrais écrire ce billet sans mentionner le décès au printemps dernier de Peter Steele, chanteur de Type O Negative, qui laissé de métal gothique orphelin. Notons aussi le décès de Dio, les problèmes de coeur de King Diamond et le séquençage du génome de Ozzy Osbourne.