Retour sur 2010, l'année en comic books

Comme l'année dernière, je vous présente mes commentaires sur les bandes dessinées américaines que j'ai lues cette année. Au lieu de critiquer au fur et à mesure chacune des bd que je lis, je préfère écrire cette rétrospective des titres que j'ai suivis.

Cette année, la plupart de mes comics favoris ont été publiés par IDW.

Mon amour des G.I. Joe a été comblé par plusieurs séries et miniséries qui furent, pour la plupart, excellentes. Le moins intéressant reste G.I. Joe: A real american hero, écrit par Larry Hama, qui continue la bande dessinée originale publiée par Marvel dans les années '80. Il n'a pas su conserver mon attention plus de quelques numéros. Le deuxième titre moins intéressant des G.I. Joe Future Noir, une version alternative de style "future noir" qui était une bonne petite bd, mais qui n'était absolument pas nécessaire. Situé dans l'univers du film sorti l'année dernière, Operation Hiss était une belle surprise. La série centrale intitulée simplement G.I. Joe est de plus en plus intéressante, G.I. Joe: Origin m'a jeté par terre et G.I. Joe: Cobra est un de mes comics favoris de cette année. Finalement, Hearts and minds, écrit par Max Brooks, était une superbe minisérie qui s'attaquait à la psychologie de différents personnages avec subtilité et une qualité littéraire exemplaire. Bref, une excellente année pour les G.I. Joe!

Steve Niles a publié plusieurs titres chez IDW, créant au passage un nouvel univers de personnages macabres. Trois miniséries ont été publiées cette année (pas toutes terminées): The ghoul, Doc Macabre et Mystery Society. Toutes les trois sont excellentes, surtout Mystery Society qui brille par son originalité et sa qualité. Niles a aussi débuté une série anthologique d'histoires d'horreur, Edges of doom, qui n'a pas capté mon attention.

IDW a aussi publié la suite de Locke & Key, une création de Joe Hill, qui reste à la tête du palmarès de mes comics favoris. Deux miniséries cette année : Crown of shadows et Keys to the kingdom. Entre autres, le numéro deux de Locke & Key: Crown of shadows est mon comic préféré de l'année, autant pour l'histoire que pour les illustrations, qui sont un hommage à la sauce gore au créateur de Calvin and Hobbes. Hill a aussi publié Kodiak et The Cape, deux one-shots. Le premier était plate et le deuxième est l'adaptation d'une excellente nouvelle de l'auteur.

Finalement, aussi chez IDW, la minisérie zombifiante We will bury you m'a laissé froid, même si elle présente une épidémie de zombies dans le contexte intéressant de la grande dépression.

J'ai attendu American Vampire avec impatience et mes attentes ont été comblées! C'est un des meilleurs comics d'horreur de l'année. Aussi chez Vertigo, House of mystery a continué de livrer des surprises fascinantes et des histoires bizarres mémorables.

L'éditeur Avatar a plusieurs fois dépassé les limites du bon goût, avec la suite de Crossed, Crossed: Family values, écrit par David Lapham, et le nouveau Alan Moore, Neonomicon. Les deux miniséries ne sont pas encore terminées, mais dans les deux cas c'est de l'horreur extrême racontée (et illustrée) avec brio. Aussi chez Avatar, Captain Swing and the Electrical Pirates of Cindery Island n'a pas su garder mon attention plus loin que son titre et a souffert de retards de livraison.

Atomic Robo est toujours aussi fort cette année, avec deux excellentes miniséries : Revenge of the vampire dimension et Deadly art of science. Mon comic humoristique favori, avec une petite touche d'horreur, de science et de WTF.

Calling Cthulhu chronicles, publié par Boom, proposait une excellente histoire lovecraftienne de multinationales corrompues. J'ai adoré. Humanoids from the deep version comics m'a procuré autant de plaisir que le film. Grimm Fairy Tales: Neverland était une bonne série, malgré ses retards. Le comic Charmed, la suite de la série télé, était d'une qualité moyenne et d'intérêt surtout pour les fans de la série. La minisérie The waking était une excellente histoire de zombie à la sauce policière.

J'ai déjà commenté Random acts of violence, une excellent bd d'horreur qui m'a jeté par terre. Hack/Slash a continué de perdre en qualité cette année, même après le passage de la série chez Image. D'un autre côté, Tim Seeley, l'auteur de la série, a publié l'excellent one-shot The Occultist chez Dark Horse. J'espère qu'on aura droit à une suite l'année prochaine. Aussi chez Dark Horse, la suite des aventures de Doctor Horrible m'a bien fait rire et l'anthologie Creepy a proposé de l'horreur de qualité. Chez Image, Choker a subi de nombreux retards que son histoire médiocre n'a pu racheter. The last zombie, écrit par Brian Keene, n'a pas débuté sur une note très forte, mais j'ai quand même hâte de lire la suite.

Terminons avec Marvel. Leurs adaptations de Stephen King sont encore excellentes, surtout The Stand. La quantité de cross-overs a nuit à l'incroyable Hulk. Les Fantastic Four à la sauce Jonathan Hickman m'ont captivé avec leurs nombreuses intrigues parallèles et l'excellente caractérisation. Finalement, les X-men ont proposé l'excellent crossover Second Coming, ont rencontré des vampire féroces, ont élu domicile sur une île (l'ancien astéroïde de Magneto qui est tombé dans le Pacifique près de San Franscisco), ont souffert de la grippe HXN1... Pour ce qui est des différents titres de X-men, X-factor est toujours aussi bon, Uncanny X-men reste le titre central de la franchise, X-men Legacy m'a un peu emmerdé et le nouveau Uncanny X-force a du potentiel sans l'avoir encore prouvé.

Cette année, mes comics préférés sont Locke & Key, American Vampire, GIJOE: Cobra et Crossed. Pour l'année prochaine, j'attends avec impatience Hellraiser, publié par Boom.

La fin de Noël, un conte sanglant, 3ième partie

Les mains ensanglantées, le Père-Noël remonta dans son traîneau pour continuer, rouge de colère, la distribution des cadeaux. Partout où il passait, en plus des présents, il laissa des traces de mort.

Plus tard ce jour-là, une escouade spéciale des Forces de Noël fut parachutée près du château de glace du Père-Noël. Des milliers de figurines de lutins étaient empilées devant le château, calcinées. Les agents défoncèrent la porte principale et pénétrèrent dans l'antre du Père-Noël. Certains trébuchèrent sur les cadavres de lutins démembrés. Une agréable odeur de viande grillée embaumait les lieux, comme pour un festin des fêtes. Dans l'âtre, des rennes avaient été mis à griller.

Le Père-Noël les attendait dans son atelier, accroupi sur un monticule de jouets brisés. Il était impossible de dire si sa bouche était rougie par le sang ou par les friandises. Dans ses mains, il tenait une énorme canne de bonbon dont l'extrémité avait été léchée jusqu'à en faire une pointe fatale. Avant que les agents n'entament la négociation, le Père-Noël se leva et fit vibrer les murs de sa voix puissante.

"Noël n'a plus de sens", dit-il en un rugissement qui fit trembler son palais. "Tout le monde se fout de son sens profond. Tout le monde se fout de moi! Moi qui me démène depuis des centaines d'années à rendre ce jour unique. Les usurpateurs du Royaume des jouets ont tué la magie! Et en agissant ainsi, ils m'ont tué moi aussi..."

Le gros bonhomme se hissa alors sur le bout des pieds et se laissa tomber contre l'extrémité tranchante, s'empalant sur la canne de bonbon géante. Un flot de sang déferla sur la pile de jouets, dégoulinant entre les pièces de bois et de plastique.

Avant même que la mort du Père-Noël ne soit confirmée, l'un des agents photographia la scène pour l'envoyer à son supérieur. D'un voix sèche, il parla dans son micro.

"Le Père-Noël est mort. Vous pouvez autoriser la vente de figurines commémoratives."

Dans son casque d'écoute, une voix grésillante de statique répondit :

"Bon travail. Joyeux Noël."

La fin de Noël, un conte sanglant, 2ième partie

Alors que le Père-Noël montait dans son traineau, la Mère-Noël sortit du château et cria son nom.

« Qu’est-ce que tu fais ? », lui demanda-t-elle avant de voir qu’il avait sur ses genoux un sucre d’orge au tranchant indubitable. Ils se regardèrent dans les yeux pendant près d’une minute et le Père-Noël dit finalement : « Je crois qu’il y a une autre solution ». Il se leva et s'enferma dans son bureau.

Dans l’usine, les lutins étaient inquiets. Ils n’avaient jamais vu le Père-Noël en colère. Le lendemain, ils reçurent la consigne de reprendre la production. Quand le Père-Noël visita l’usine, il n’avait pas sa bonne humeur habituelle. Il alla jusqu’à congédier un lutin contre lequel il avait buté. Tous se demandaient ce qu'il adviendrait de Noël.

La production fut achevée à temps et le Père-Noël fit la livraison comme prévu. Le 26 décembre, il convoqua une nouvelle réunion. « Cette année », dit-il, « nous concentrerons nos efforts sur une compagne de marketing telle que le monde n’en a jamais connu. » Il présenta son plan détaillé aux lutins et leur assigna chacun un nouveau poste.

Pendant toute l’année, la population de la terre fut bombardée de propagande traditionaliste. Quelques semaines avant Noël, les lutins étaient à tous les coins de rue. Les gens semblaient aimer ce regain de féérie, mais les administrateurs du Royaume des jouets étaient mécontents de cette initiative peu rentable.

Après une réunion d’urgence, ils décidèrent qu’il était temps de mettre fin au règne du Père-Noël. Ils constituèrent un plan si sournois que le Père-Noël ne vit aucunement qu’il était manipulé alors qu’il croyait défier l’autorité du Royaume des jouets.

Le Noël de cette année-là fut traditionnel, et extrêmement lucratif. Les campagnes propagandistes du Père-Noël incitèrent non seulement les enfants à désirer les jouets d’une autre époque, mais chaque adulte avait acheté une réplique de lutin de Noël pour côtoyer le sapin. Des usines, indépendantes du Père-Noël, poussèrent comme des champignons pendant cette année-là et elles firent fortune. La bourse de Noël atteint des sommets jamais égalés par le passé.

Quand le jour de Noël arriva, le Père-Noël commença sa tournée. Il descendit la première cheminée. Une fois à l’intérieur de la maison, il eut le sentiment que quelque chose clochait. Il aperçut finalement le lutin de Noël posé, bien en évidence, près du sapin. Comme le Père-Noël ne visitait jamais les grands magasins, il n’avait pas décelé la tactique des administrateurs. Ils avaient tourné la campagne du Père-Noël à leur avantage! Gardant son sang-froid, le Père-Noël plaça les cadeaux sous le sapin et remonta dans la cheminée. La seconde maison qu’il visita possédait aussi son lutin de Noël. De même pour la troisième et la quatrième.

À la six mille trois cent cinquante-quatrième maison, le Père-Noël perdit patience. De son poing massif, il envoya valser le lutin dans le sapin. Le bruit réveilla les enfants et ils accoururent dans le salon. Quand ils virent le visage convulsé de colère du gros bonhomme, ils hurlèrent de terreur. Les parents accoururent, mais il était trop tard. Le Père-Noël avait perdu l’esprit.

Cependant, ce qui s’est passé serait trop horrible pour être raconté dans un conte de Noël.

À suivre... ici

La fin de Noël, un conte sanglant, 1ère partie

Le Père-Noël était las de toutes ces élucubrations féériques que son travail inspirait au monde occidental.

De son appartement du Pôle-Nord, il se remémorait avec nostalgie le temps où ses présents étaient inattendus et inspirés. Aujourd’hui, il n’y avait plus de place pour son inspiration. Tous les cadeaux étaient dictés par la liste qu’il recevait au printemps. Cette liste, écrite par les bonzes du Royaume des jouets, décrivait, selon leur condition socio-économique, ce que les enfants recevraient pour Noël. Le Père-Noël en avait ras le bonnet de toutes ces contraintes. Il avait bien essayé d’instaurer un lobbying pour favoriser le retour des vieilles traditions, mais en vain. Tout ce qu’il avait obtenu de ces démarches était l’opprobre des grands administrateurs du Royaume des jouets.

Le soir, lorsqu’il se couchait aux côtés de la Mère-Noël, son esprit torturé ne trouvait pas le sommeil. Un soir, alors qu’il cherchait l’engourdissement de l’oubli, une idée germa dans son esprit torturé.

Dès le lendemain, il convoqua une réunion des lutins de Noël. Devant l’assemblée, il prononça un discours qui laissa ses employés pantois.

« Mes chers lutins de Noël », commença-t-il, « C’en est fini de la domination qu’exercent les administrateurs du Royaume des jouets sur les commandes annuelles. Cette année, nous serons les seuls à décider ce qui sera offert pour Noël! » Dans l’assemblée, un murmure d’incompréhension se fit entendre.

« Et nos salaires ? », dit l’un des lutins. « Qui nous paiera ? Certainement pas les administrateurs ! »

Le Père-Noël tenta de répondre aux questions des lutins, mais ils restèrent sur leur faim. Tout de même, ils suivirent ses directives, car, depuis le début, le Père-Noël n’avait jamais fait d’erreurs de jugement.

Ce jour-là, la production cessa et une nouvelle liste fut émise. Le Père-Noël travailla d’arrache-pied afin d’étudier un par un les désirs profonds de chacun des enfants de la terre. Vers la fin de la journée, il avait terminé la rédaction d’une liste de plusieurs milliers de pages décrivant tous les cadeaux que les enfants sages de la terre recevraient pour Noël. Le lutin informaticien, après avoir compilé les données, s’aperçut de quelque chose d'étrange. Il se demanda comment le Père-Noël avait pu ne pas le remarquer. En comparant l’ancienne liste avec la nouvelle, il vit qu’elles étaient quasiment identiques. Sans attendre une seconde, il convoqua son patron.

Apprenant la nouvelle, le Père-Noël entra dans une colère telle que son visage devint encore plus rouge que son bonnet. Il poussa un hurlement qui fit vibrer la voute même de son château de glace.

« AAAAARRRRRGGGGGG! C’en est assez! », cria-t-il en fracassant sa canne en bonbon contre le mur.

À suivre... ici

The successful novelist, de David Morrell

Orange pour l'angoisse, bleu pour la folie

Cette nouvelle m'a jeté par terre quand je l'ai lue pour la première fois (dans 13 histoires diaboliques, version française de Prime Evil).

Après, je suis allé à la bibliothèque pour voir s'ils avaient des romans écrits par l'auteur de cette nouvelle, David Morrell. Ils en avaient. Le titre de l'un d’eux était First blood. Vous savez quel film ça a inspiré?

Rambo.

Curieux, j'ai emprunté le livre et j'ai découvert un thriller psychologique intense qui compte parmi mes romans que-c'est-pas-de-l'horreur favoris. Avec le temps, j'ai lu plusieurs autres de ses livres, dont Long lost, un roman que j'ai lu d'une traite dans un voyage de Québec à Rouyn et qui, même si l'histoire ne me faisait pas tant triper, me faisait tourner les pages à une vitesse effarante. J'ajouterais à ça que Morrell a aussi écrit une de mes nouvelles de zombie favorites, Dead Image, dont la dernière phrase est atrocement savoureuse.

Ainsi, ce n'est pas sans raison que je me suis procuré The successuful novelist, A lifetime of lessons about writing and publishing. À mi-chemin entre le texte académique (Morrell est professeur de littérature américaine) et le mémoire, ce livre se lit aussi bien que On writing, de King, même si certaines sections, un peu plus théoriques, sont un peu lourdes. Cependant, la majorité du livre a à la fois un intérêt pédagogique et ludique. Morrell raconte beaucoup d'anecdotes sur l'écriture de ses différents romans, ce qui est un plaisir quand on est fan d'un auteur. À lui seul, le premier chapitre vaut la peine d'être lu, ne serait-ce que pour mieux définir les raisons pour lesquelles on écrit.

Un conseil intéressant donné par Morrell est le remue-méninges par conversation. Au lieu de noter des idées et de les organiser sous forme de plan strict, il suggère plutôt d'écrire un dialogue entre l'auteur et notre critique intérieur. À son avis, ça facilite de beaucoup la génération d'une histoire qui se tient et on peut plus facilement trouver les problèmes de notre idée. Je ne l'ai pas encore essayé, mais j'en ai bien l'intention.

Bref, The successful novelist est un des bons livres sur l'écriture que j'ai dans ma bibliothèque.

Viscères maison

Ici, je mélange deux idées que je voulais commenter, l'une inspirée de la collection Gore et du small press américain spécialisé en horreur, l'autre inspirée d'un virulent billet sur l'auto-édition.

Les raisons du refus d'un manuscrit par une maison d'édition ne sont pas nécessairement un manque de qualité (très souvent c'est le cas, mais pas toujours). Chaque maison d'édition à le droit de choisir le risque associé aux livres qu'elle publie. C'est important pour leur survie financière et pour la cohérence de leur catalogue. Récemment, sur le blogue de l'Ermite, Édouard Bond avouait être l'un des auteurs les moins vendus chez Coup de tête. Pourtant, Maudits! a été cité comme l'un des meilleurs romans d'horreur québécois par plusieurs fans et auteurs visitant ce blogue, et je suis bien d'accord avec eux. Je n'aurais aucune hésitation à acheter les livres de Bond s'il décidait de les publier lui-même. Évidemment, c'est un auteur que j'aime bien, pas un petit nouveau.

En général, ce qui manque aux romans autopubliés est un cerbère. Quelqu'un qui dit: "Ton roman est assez bon/n'est pas assez bon pour être publié." Point. Sans aucune notion de marketing, de ressources financières, de coût d'option. Un auteur qui a cette ressource à portée de main pourrait réussir en auto-édition s'il s'assure ensuite une bonne direction littéraire, une bonne révision linguistique, un bon graphisme et une bonne distribution. De plus en plus, la distribution ne sera plus un problème, puisque de plus en plus de lecteurs ont les gadgets et l'intérêt pour lire en format électronique. Le texte a encore besoin d'être excellent, voir parfait, mais ça demande moins de graphisme (format epub) et de logistique. Pas besoin d'acheter des centaines de livres qui ne se vendront peut-être pas. Un auteur avec une bonne visibilité sur le web pourra surement intéresser des gens à son livre. Par contre, il devra sans doute faire face à une certaine discrimination. Et il y a le danger d'inonder le marché d'oeuvres de piètre qualité...

Maintenant, appliquons tout ça au genre qui m'intéresse, c'est-à-dire la romance, celle des coulisses de viscères éclaboussant les murs et des taches de sang sur le plancher, cette littérature qui courtise l'indicible dont certain d'entre nous sont épris. Je parle d'horreur, évidemment.

Au Québec, combien d'éditeurs publient de l'horreur? Plusieurs! C'est quand même surprenant de voir combien de maisons d'édition québécoises publient, par-ci par-là, des textes à vocation terrifiante ou fantastique, même si aucune d'entre elles n'est dédiée exclusivement à ce genre.

Comment trouver les meilleurs auteurs d'horreur du Québec?


Avec les anthologies de La Maison des viscères, vous pouvez découvrir 12 maitres de l'horreur bien québécois.

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Imaginons maintenant qu'un auteur fictif a écrit un tout aussi fictif roman intitulé Viscères maison, un heureux de mélange d'horreur extrême et de fornication contre nature, avec des personnages sublimement caractérisés et une prose fascinante. Après un bon travail de réécriture et la relecture par des gens qui connaissent la littérature, l'auteur soumet (enfin!) son manuscrit à des éditeurs. Connaissant bien le marché, l'auteur a ciblé les maisons d'édition les plus susceptibles de le publier, incluant celles, petites ou grosses, donnant dans les genres. Pourtant, il ne reçoit que des refus.

Quelque temps plus tard, il a l'occasion de discuter avec quelques un de ces éditeurs. Certains ne veulent pas publier parce que c'est trop violent et trop graphique. D'autres n'ont pas de place dans leur calendrier de publication. D'autres trouvent que le risque est trop grand. Voyez-vous, son texte s'adresse à un public spécialisé. Même si Sénécal a montré que ce genre peut vendre, ce n'est pas certain que ce nouvel auteur séduira autant le public. Pour chaque Stephen King, pour chaque Dean Koontz, pour chaque Clive Barker, combien y a-t-il d'excellents auteurs d'horreur qui restent underground? Pour compliquer le tout, au Québec, il n'y a aucune maison d'édition spécialisée en horreur. Au Québec, en 2010, pas de collection GORE.

Que devrait faire cet auteur?

Les plus sages d'entre nous répondront qu'il devrait attendre, retravailler un peu son texte, le soumettre plus tard, attendre les opportunités. Entre temps, il pourrait écrire un autre roman, le travailler, le soumettre. Mais si ça ne marchait toujours pas, cette fois encore pour des raisons qui n'ont pas vraiment à voir avec la qualité littéraire?

Je crois que cet auteur pourrait tenter sa chance en publiant lui-même son roman.

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