Diverses averses perverses

En ce jour pluvieux, je vous inonde de faits divers pervers.

On arrive bientôt en octobre, alors je vous propose un sondage sur les chansons les plus terrifiantes afin de découvrir de la nouvelle musique pour l'Halloween. Votez sur SongVote.

Le nouveau EP de Autopsy, The tomb within, me fait penser à du Carnivore. La voix du chanteur n'est pas trop loin de celle de Peter Steele quand il grogne.

Écouter du Mortician pour la musique, c'est comme lire Playboy pour les articles. (C'qu'on aime ce sont les extraits sonores de films d'horreur!)

Mon ordi est chez le docteur depuis deux semaines. Depuis, j'écris avec un crayon et du papier. Ma productivité a augmenté. J'ai écrit plusieurs pages dans l'autobus. Scène de sexe gore avec un biquet qui lit par-dessus mon épaule.

Brins d'éternité 27 était très cool. J'ai particulièrement aimé les nouvelles de Jonathan Reynolds, Geneviève Blouin et Alexandre Lemieux.

Depuis deux mois, chu chanceux, j'ai gagné deux CDs (These are they et Dir en grey) et un DVD (Blood bath, 12 films d'horreur indépendants) en participant à des concours sur le net. Merci à The End Records et à Rue Morgue.

La version "torture" de la couverture du numéro 4 du comic book Crossed est peut-être la plus gore de l'histoire de la BD.

On a installé une cage dans la cour pour attraper l'animal qui fouillait dans notre composteur. On pensait que c'était un raton, mais on a pogné une mouffette!

Le nouveau numéro de Cemetery Dance (spécial Bentley Little) est très bon. Je n'avais jamais lu les nouvelles de Little, mais elles sont excellentes. Ce qui est étrange dans les revues imprimées, c'est que parfois elles sont en retard sur l'actualité. Dans le monde intemporel où existe cette revue, Leisure Horreur fonctionne encore full pine et emploie encore l'éditeur Don D'auria.

Si vous aimez la musique malsaine sans être trop heavy, essayez Polichinel.

Si vous aimez le folk obscur et les voix embrumées, essayez The Rohan Theater Band.

Le chansonnier gothique Voltaire viens de sortir un disque country. Son écoute me laisse perplexe.

Notre fille aime les citrouilles. Elle voit aussi des clowns cachés un peu partout. Ça, c'est un peu freakant.

Anathem, de Neal Stephenson

Sur Arbre, une planète similaire à la Terre, la population est divisée en plusieurs castes. Celle qui nous intéresse est celle du monde Mathique, une classe de moines érudits cloitrés qui, selon leur groupe, ont un contact plus ou moins fréquent avec le monde extérieur. Certains le visitent une fois par années, d'autres tous les dix ans, tous les cent ans ou tous les millénaires. Ils passent leur vie à maîtriser des sciences comme l'astronomie, la géométrie, la physique, les mathématiques (monde Mathique, vous voyez le lien?). Le protagoniste et narrateur du roman est Fraa Erasma, un jeune homme d'une vingtaine d'années qui fait partie des décénaires, ceux qui ont un contact avec l'extérieur tous les dix ans. Ce moment est justement très proche et Fraa Erasmas pourra découvrir le monde extra-muros. Après dix jours, lorsque les portes de son monastère se referment, débutent une série d'événements qui vont changer la vie de Fraa Erasma, celle du monde Mathique et celle d’Arbre...

Anathem est un roman de fiction spéculative bien spécial, comme le sont tous les romans de Neal Stephenson. On y trouve de l'humour, des péripéties abracadabrantes, de la science et de la philosophie. Une bonne portion du roman consiste en des échanges nommés dialogues, au sens philosophique du terme, au cours desquels deux personnes échangent des arguments sur un sujet dans le but de 1. avoir raison et 2. pousser la question plus loin. C'est un peu comme lire Platon, mais avec du suspense et des éléments de science moderne et de science fictive. Entre les scènes d'action et les dialogues, je crois que ce sont ces derniers qui m'ont le plus tenu sur le bout de ma chaise. Ce genre de passage est la raison principale pourquoi Stephenson est mon auteur de SF favori.

Anathem se lit bien, mais on ne doit pas laisser son cerveau au neutre, surtout au début. Comprendre l'univers n'est pas une tâche évidente au premier abord, car on doit assimiler des dizaines de termes nouveaux pour des concepts parfois nouveaux, souvent connus. Heureusement, le livre inclut un index. Quand même, après les 100 premières pages, j'avais assimilé la plupart du vocabulaire et je visualisais bien le monde qui m'était décrit. En ce qui concerne l'histoire en général, elle est fantastique! Je ne veux rien dire à propos de l'évènement perturbateur (ne lisez pas le résumé sur la quatrième couverture si possible), car ça permet une meilleure immersion dans le livre en permettant au lecteur de découvrir les surprises au même rythme que Fraa Erasma. Je me permettrai cependant de dire que les évènements relatés dans Anathem sont épiques.

En un sens, Anathem pourrait être comparé à Harry Potter. Entendons-nous, la complexité d'Anathem est à des années lumières de celle de HP. Cependant, la dichotomie entre le monde mathique et le monde séculaire (les sorciers vs les moldus), les règles à suivre dans les monastères (menant à des punitions à des moments critiques), la panoplie de mots inventés et la relation mentor-élève sont des éléments communs aux deux univers. Ce n'est ni un défaut, ni une qualité, ça m'a juste fait sourire.

Je recommande Anathem, comme tous les autres romans de Neal Stephenson, aux amateurs de SF solide qui aiment leurs romans bien ancrés dans la science et la philosophie. Jusqu'ici, mon roman préféré de Stephenson était Cryptonomicon, mais je crois qu'Anathem vient de prendre sa place, probablement parce que son intrigue est beaucoup plus claire que celle de Cryptonomicon, et parce que cette dernière se base sur des extrapolations fabuleuses de concepts scientifiques.

Fait intéressant pour les lecteurs québécois, il semblerait que la traduction chez Braguelonne ait été faite par Jean-Louis Trudel. Je serai curieux de voir comment il a traduit tous ces termes. Justement, les traductions utilisés pour cette critique sont de moi et ne correspondent peut-être pas aux traductions officielles...

C'est ma deuxième critique d'un roman de SF cette année. J'avais promis d'en commenter trois.

Clive Barker et l'écriture

Clive Barker à propos de l'écriture...

"My job doesn't involve critiquing, I don't judge, I don't think, I don't calculate - I do. My job is not to worry about where my strengths are; my job is to follow my gut, and if it's shit, somebody else will tell me. I'm not gonna sit around and think about that. Life is way too short as it is...

"In fact, I write an entire novel, always, without ever reading the page before. Then, when it's done, after a year or so, I read the whole thing. It stops you from being self-conscious, it stops you from analysing, it stops you wishing to have done this or that. Bugger that - just do it. Don't dream it, be it. Erase the part of yourself that's eating at your confidence. I've always been this way. And it isn't confidence that does it; it's the lack of confidence. Its roots are in incredible lack of self-esteem. I know that if I went back and looked at the pages right now, I would just give up. So I simply don't do it. It's like going into a room where you know is a monster - you just don't go in. And it works for me. It wouldn't work for everybody, but it works for me."

J'ai trouvé la citation ici, sur la meilleur référence concernant Barker, www.clivebarker.info.