Le roman sur lequel je travaille approche de l'apocalypse finale. Les scènes de sexe et d'horreur ont enfin commencé à se pointer la face et c'est un plaisir d'arriver au moment où tous les éléments placés dans la première moitié du récit peuvent être utilisés et les personnages malmenés, tués ou mutilés. Je me bute pourtant à un problème. Je me rends compte qu'il serait possible d'augmenter le suspense et de proposer une terreur à plus grande échelle si la suite des événements se passait ailleurs que dans l'édifice à bureaux où tout s'est passé jusqu'ici. Cependant, j'ai l'impression que de déménager les personnages pour la finale s'écarterait de la raison d'être du récit, qui est construit autour d'un lieu qui, au fil du temps, devient une sorte de personnage muet.
Alors que faire?
J'ai laissé mon subconscient travailler là-dessus la nuit dernière, mais il ne ma pas encore fourni de réponse miracles. Cependant, ça m'a permis de réfléchir aux thèmes abordés dans cette histoire et je commence à comprendre quels sont les sujets plus sérieux qui se cachent sous cette romance gore. En attendant, il me reste quelques scènes à écrire avant d'atteindre le point de non-retour. J'espère qu'elles me fourniront des réponses!
Vendredi 13!
Un vendredi 13 juste avant les vacances? Là tu parles! Finissons cette semaine avec une scène du septième Vendredi 13. Elle a une place toute spéciale dans mon coeur, et elle donne vraiment envie d'aller faire du camping!
Brian Keene quitte Leisure Horror!
Ce qui devait arriver arriva; l'exode est commencé... Plus de détails ici.
Parasomnia
Laura Baxter souffre d'une condition très rare, la parasomnie. À cause de cette maladie, elle passe la majeure partie de son temps endormie dans un hôpital psychiatrique. Quand Danny, un jeune homme idéaliste, visite l'hôpital, il découvre par hasard l'existence de Laura, dont il tombe amoureux. Ce qu'il ignore, c'est que Byron Volpe, un hypnotiseur psychopathe enfermé dans la chambre adjacente à celle de Laura, est aussi amoureux d'elle.
Puisqu'il est réalisé par William Malone (House on haunted hill et FeatDotCom), on aurait pu s'attendre à ce que Parasomnia s'avère être un autre film d'horreur médiocre pour les adolescents. L'entrevue que Malone a donnée a Fangoria m'ayant intrigué, j'ai donné une chance à ce film dont le visuel semblait intéressant, avec des relents de Saw et de Hellraiser. Malgré le l'intérêt discutable de certains autres films de Malone, on ne peut nier que certaines scènes d'horreur de ces films sont très réussies. Comme il s'agit d'un projet personnel de Malone, il a pu appliquer sa vision à tout le film, loin des studios qui bousillent la vision des réalisateurs.
Parasomnia est un amalgame d'éléments cools formant une histoire qui, sans être exceptionnelle et malgré quelques lacune, tient la route. Le fond est une histoire d'amour, avec quelques scènes touchantes. À elle seule, elle aurait pu supporter une comédie romantique. On peut ajouter à cela l'univers onirique de Laura, qui a un visuel intéressant malgré la qualité moyenne de l'infographie. C'est le dernier élément, l'hypnotiseur Byron Volpe, qui fait basculer le tout dans l'horreur. En plus d'être amoureux de Laura et d'être très jaloux de la relation qu'elle développe avec Danny, il a une puissance digne d'un personnage de comic book. Dès que vous croisez son regard, vous êtes sous son emprise, enclin à commettre des meurtres sanglants qui sont, soit dit en passant, très réussis. C'est lors de la confrontation finale entre Volpe et Danny que l'ambiance du film atteint son apogée. Le visuel de cette dernière scène est superbe, de même que la musique.
La principale critique que je ferai de Parasomnia est que son intrigue est un peu dure à suivre. Les liens entre certains éléments, entre autres les flashbacks et le temps présent, ne sont pas suffisamment clairs et ça force le spectateur à extrapoler des éléments dont la nature devrait être mieux décrite. L'aspect policier du film (eh oui, il y a un aspect policier) reste plus ou moins pertinent, même s'il amène une séquence mémorable à la fin. C'est quand même agréable de retrouver Jeffrey Comb dans le rôle du détective.
Sans révolutionner le cinéma d'horreur, Parasomnia s'avère être une production indépendante de qualité. L'imaginaire visuel du film reste une de ses forces, de même que les scènes sanglantes, qui sont bien placées et très gore. Le rythme lent du film ne plaira peut-être pas à tous, mais de mon côté j'ai bien aimé.
Puisqu'il est réalisé par William Malone (House on haunted hill et FeatDotCom), on aurait pu s'attendre à ce que Parasomnia s'avère être un autre film d'horreur médiocre pour les adolescents. L'entrevue que Malone a donnée a Fangoria m'ayant intrigué, j'ai donné une chance à ce film dont le visuel semblait intéressant, avec des relents de Saw et de Hellraiser. Malgré le l'intérêt discutable de certains autres films de Malone, on ne peut nier que certaines scènes d'horreur de ces films sont très réussies. Comme il s'agit d'un projet personnel de Malone, il a pu appliquer sa vision à tout le film, loin des studios qui bousillent la vision des réalisateurs.
Parasomnia est un amalgame d'éléments cools formant une histoire qui, sans être exceptionnelle et malgré quelques lacune, tient la route. Le fond est une histoire d'amour, avec quelques scènes touchantes. À elle seule, elle aurait pu supporter une comédie romantique. On peut ajouter à cela l'univers onirique de Laura, qui a un visuel intéressant malgré la qualité moyenne de l'infographie. C'est le dernier élément, l'hypnotiseur Byron Volpe, qui fait basculer le tout dans l'horreur. En plus d'être amoureux de Laura et d'être très jaloux de la relation qu'elle développe avec Danny, il a une puissance digne d'un personnage de comic book. Dès que vous croisez son regard, vous êtes sous son emprise, enclin à commettre des meurtres sanglants qui sont, soit dit en passant, très réussis. C'est lors de la confrontation finale entre Volpe et Danny que l'ambiance du film atteint son apogée. Le visuel de cette dernière scène est superbe, de même que la musique.
La principale critique que je ferai de Parasomnia est que son intrigue est un peu dure à suivre. Les liens entre certains éléments, entre autres les flashbacks et le temps présent, ne sont pas suffisamment clairs et ça force le spectateur à extrapoler des éléments dont la nature devrait être mieux décrite. L'aspect policier du film (eh oui, il y a un aspect policier) reste plus ou moins pertinent, même s'il amène une séquence mémorable à la fin. C'est quand même agréable de retrouver Jeffrey Comb dans le rôle du détective.
Sans révolutionner le cinéma d'horreur, Parasomnia s'avère être une production indépendante de qualité. L'imaginaire visuel du film reste une de ses forces, de même que les scènes sanglantes, qui sont bien placées et très gore. Le rythme lent du film ne plaira peut-être pas à tous, mais de mon côté j'ai bien aimé.
Operator B, de Edward Lee
Operator B est un court roman de science-fiction. Vous avez bien lu. Edward Lee, maître de l'horreur extrême, peut aussi donner dans la SF!
Dans ce roman, Lee raconte l'histoire d'un pilote d'avions expérimentaux qui se fait proposer une promotion hors du commun. Operator B parle de pères absents, des sacrifices que font les militaires pour leur patrie, d'engins volants extraterrestres et des mutilations nécessaires pour les piloter.
Sans être un chef-d'oeuvre, Operator B est une lecture compulsive qui apporte à la SF les aspects hardcore qu'on aime chez Edward Lee. Il y a peu d'horreur viscérale dans le roman, mais les mutilations nécessaires pour piloter les OVNIs et leur impact psychologique est réaliste et perturbant. La psychologie des personnages est bien développée, même si l'histoire n'utilise pas à leur plein potentiel tous les éléments mis en scène. Point fort: les aspects militaires et technologiques m'ont semblé réalistes et j'ai eu l'impression de vivre, l'espace de 100-quelques pages, la vie d'un pilote d'essai d'engins top-secret. Le pilotage de l'engin extraterrestre fait rêver.
À moins d'être fan de Lee ou d'aviation expérimentale, je ne recommande pas d'emblée d'investir dans le format papier. Par contre, le format électronique procure une lecture fascinante pour quelques dollars seulement. L'électrolivre est disponible à un prix raisonnable sur Horror-Mall.
C'est ma première critique d'un roman de SF cette année. J'avais promis d'en commenter trois.
Dans ce roman, Lee raconte l'histoire d'un pilote d'avions expérimentaux qui se fait proposer une promotion hors du commun. Operator B parle de pères absents, des sacrifices que font les militaires pour leur patrie, d'engins volants extraterrestres et des mutilations nécessaires pour les piloter.
Sans être un chef-d'oeuvre, Operator B est une lecture compulsive qui apporte à la SF les aspects hardcore qu'on aime chez Edward Lee. Il y a peu d'horreur viscérale dans le roman, mais les mutilations nécessaires pour piloter les OVNIs et leur impact psychologique est réaliste et perturbant. La psychologie des personnages est bien développée, même si l'histoire n'utilise pas à leur plein potentiel tous les éléments mis en scène. Point fort: les aspects militaires et technologiques m'ont semblé réalistes et j'ai eu l'impression de vivre, l'espace de 100-quelques pages, la vie d'un pilote d'essai d'engins top-secret. Le pilotage de l'engin extraterrestre fait rêver.
À moins d'être fan de Lee ou d'aviation expérimentale, je ne recommande pas d'emblée d'investir dans le format papier. Par contre, le format électronique procure une lecture fascinante pour quelques dollars seulement. L'électrolivre est disponible à un prix raisonnable sur Horror-Mall.
C'est ma première critique d'un roman de SF cette année. J'avais promis d'en commenter trois.
Changement de cap pour Leisure Horror
La nouvelle de la réorientation de l'éditeur américain Dorchester, qui inclut aussi Leisure Horror, a inondé la twittosphère vendredi dernier. L'un des rares éditeurs à grande distribution ayant une collection dédiée à l'horreur va changer le format de ses livres du format poche (mass-market paperback), au format trade paperback, qui est plus gros et, forcément, un peu plus cher. De même, ils miseront désormais sur la vente d'électrolivres et sur l'impression à la demande de leurs titres. Cela entrainera un délai pour leurs prochaines publications sur papier.
Étant un grand fan de cette collection, je ne suis pourtant pas trop terrifié par ces changements. Je voulais justement faire mes prochains achats Leisure Horror en format électronique. À Québec, on trouve rarement leurs livres sur les tablettes et on doit en général les commander. Le format numérique sera donc plus pratique et, un bonus, plus économique. Avec ma bibliothèque qui déborde, ça ne fera pas de tort! Pourvu que l'éditeur de cette collection (Don D'auria) reste à la barre, tout devrait bien se passer.
Je présume qu'on observera ce genre de changements chez les éditeurs au cours des prochains mois et des prochaines années. On verra probablement cela ici aussi. Personnellement, je n'y vois pas d'objection. Rendre les livres disponibles en format électronique tout en proposant le livre en format papier sur demande me semble une bonne approche. Au final, tout ce qui peut augmenter la variété des livres disponibles sur le marché est une bonne nouvelle, surtout si la job d'édition est bien faite.
Ce lien donne un peu plus de détails sur les changements chez Dorchester Pub. Ce lien est encore plus intéressant.
Vous pouvez aussi visiter la page de Leisure horror
Étant un grand fan de cette collection, je ne suis pourtant pas trop terrifié par ces changements. Je voulais justement faire mes prochains achats Leisure Horror en format électronique. À Québec, on trouve rarement leurs livres sur les tablettes et on doit en général les commander. Le format numérique sera donc plus pratique et, un bonus, plus économique. Avec ma bibliothèque qui déborde, ça ne fera pas de tort! Pourvu que l'éditeur de cette collection (Don D'auria) reste à la barre, tout devrait bien se passer.
Je présume qu'on observera ce genre de changements chez les éditeurs au cours des prochains mois et des prochaines années. On verra probablement cela ici aussi. Personnellement, je n'y vois pas d'objection. Rendre les livres disponibles en format électronique tout en proposant le livre en format papier sur demande me semble une bonne approche. Au final, tout ce qui peut augmenter la variété des livres disponibles sur le marché est une bonne nouvelle, surtout si la job d'édition est bien faite.
Ce lien donne un peu plus de détails sur les changements chez Dorchester Pub. Ce lien est encore plus intéressant.
Vous pouvez aussi visiter la page de Leisure horror
Resident Evil 5
Chris Redfield et sa nouvelle partenaire, Sheva Alomar, visitent l'Afrique pour y éradiquer une épidémie de morts vivants, aussi appelés majini. Au fil de leur investigation, ils y découvrent un plan sordide élaboré par un vieil ennemi...
Resident Evil 5 (RE5) est un shooter à la troisième personne, c'est-à-dire que notre personnage reste visible en tout temps. Une particularité du gameplay est qu'on reste immobile lorsqu'on utilise notre arme. Ainsi, il faut bien s'assurer qu'il n'y a aucun monstre derrière nous avant d'user de stratégie belliqueuse. Heureusement, la vitesse des créatures reste limitée, ce qui est bien balancé avec les pauses que l'on doit faire pour viser. Une autre particularité du jeu est la présence de notre partenaire, qui est d'une aide précieuse pour de nombreux combats. Son contrôle peut aussi être fait par un humain, car le jeu peut être joué en réseau. De mon côté, j'ai joué en solo sur PC.
Même si certains connaisseurs de RE m'ont dit qu'ils avaient trouvé l'histoire peu intéressante, je l'ai de mon côté trouvée fort divertissante. Il y a en effet peu de révélations saisissantes sur la Umbrella Corporation et certains des punchs sont prévisibles. Cependant, j'ai eu l'impression de me faire raconter une histoire pulp, et ça m'a beaucoup plus. L'ambiance des différents endroits est intéressante, même si elle n'est que rarement terrifiante, et j'ai eu beaucoup de plaisir à découvrir les zones urbaines de l'Afrique Majini, les régions sauvages peuplées de tribus possédées, les ruines oubliées au coeur de la jungle (on est en Afrique ou en Amérique du Sud?) et l'usine secrète de [Nom de la compagnie censuré pour éviter les poursuites ou les tentatives de meurtre]. Ajoutons à ça les superbes animations qui parsèment le jeu et des méga-boss gigantesques et variés, et on a un jeu qui m'a procuré plus de 25 heures de plaisir. Sur le jeu complet, seulement quelques séquences m'ont semblé frustrantes (comparativement à Dead Space qui en contenait beaucoup plus). J'ai tellement eu de fun à jouer à ce jeu que j'ai presque envie de le recommencer à une difficulté plus élevée! Le mode mercenaire, où on peut revisiter des tableaux en tentant de faire le plus de points en un temps limité, m'aide à contenir ma pulsion.
Comme vous pouvez le constater, j'ai beaucoup aimé Resident Evil 5. Même si peu de scènes avaient l'ambiance horrifiante que j'espérais avec ce jeu, son ton d'aventure pulp légèrement macabre m'a conquis. Ça m'a pris un peu de temps pour m'habituer au gameplay très différent des shooters auxquels je suis habitué, mais j'y ai pris goût. Vous savez, tuer des zombies, c'est amusant.
Avec les anthologies de La Maison des viscères, vous pouvez découvrir 12 maitres de l'horreur bien québécois.
Cliquez ici pour découvrir nos livres.
Resident Evil 5 (RE5) est un shooter à la troisième personne, c'est-à-dire que notre personnage reste visible en tout temps. Une particularité du gameplay est qu'on reste immobile lorsqu'on utilise notre arme. Ainsi, il faut bien s'assurer qu'il n'y a aucun monstre derrière nous avant d'user de stratégie belliqueuse. Heureusement, la vitesse des créatures reste limitée, ce qui est bien balancé avec les pauses que l'on doit faire pour viser. Une autre particularité du jeu est la présence de notre partenaire, qui est d'une aide précieuse pour de nombreux combats. Son contrôle peut aussi être fait par un humain, car le jeu peut être joué en réseau. De mon côté, j'ai joué en solo sur PC.
Même si certains connaisseurs de RE m'ont dit qu'ils avaient trouvé l'histoire peu intéressante, je l'ai de mon côté trouvée fort divertissante. Il y a en effet peu de révélations saisissantes sur la Umbrella Corporation et certains des punchs sont prévisibles. Cependant, j'ai eu l'impression de me faire raconter une histoire pulp, et ça m'a beaucoup plus. L'ambiance des différents endroits est intéressante, même si elle n'est que rarement terrifiante, et j'ai eu beaucoup de plaisir à découvrir les zones urbaines de l'Afrique Majini, les régions sauvages peuplées de tribus possédées, les ruines oubliées au coeur de la jungle (on est en Afrique ou en Amérique du Sud?) et l'usine secrète de [Nom de la compagnie censuré pour éviter les poursuites ou les tentatives de meurtre]. Ajoutons à ça les superbes animations qui parsèment le jeu et des méga-boss gigantesques et variés, et on a un jeu qui m'a procuré plus de 25 heures de plaisir. Sur le jeu complet, seulement quelques séquences m'ont semblé frustrantes (comparativement à Dead Space qui en contenait beaucoup plus). J'ai tellement eu de fun à jouer à ce jeu que j'ai presque envie de le recommencer à une difficulté plus élevée! Le mode mercenaire, où on peut revisiter des tableaux en tentant de faire le plus de points en un temps limité, m'aide à contenir ma pulsion.
Comme vous pouvez le constater, j'ai beaucoup aimé Resident Evil 5. Même si peu de scènes avaient l'ambiance horrifiante que j'espérais avec ce jeu, son ton d'aventure pulp légèrement macabre m'a conquis. Ça m'a pris un peu de temps pour m'habituer au gameplay très différent des shooters auxquels je suis habitué, mais j'y ai pris goût. Vous savez, tuer des zombies, c'est amusant.
Comment trouver les meilleurs auteurs d'horreur du Québec?
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Hellbound hearts, un voyage littéraire dans l'univers de Hellraiser
Même si vous n'avez pas vu les films de la série Hellraiser, vous connaissez probablement le personnage emblématique qui la représente, le sordide Pinhead, une sorte de moine sadomasochiste tout droit sorti de l'enfer. Le premier film de la série avait été adapté par Clive Barker lui-même, à partir de son excellent roman The hellbound heart. Cependant, si vous n'avez ni lu, ni visionné ce chef-d'oeuvre de l'horreur, vous avez probablement des idées préconçues à son sujet. En effet, ce n'est pas qu'une fresque gore, mais un drame érotique dont les principaux thèmes sont le désir et la souffrance.
L'anthologie The Hellbound Hearts est exempte de toute trace de Pinhead et, pourtant, chacune des nouvelles représente à merveille l'état d'esprit de Hellraiser. Certaines explorent le désir, d'autres la souffrance. Toutes explorent la quête d'un individu torturé et le moyen infernal qui lui permet de fusionner avec ses démons. De par la nature de Hellraiser, Hellbound Hearts se révèle être une anthologie d'horreur érotique. Pas qu'elle contienne des tonnes de scènes de sexe graphique, mais parce que le désir y est omniprésent. On oublie souvent que l'érotisme n'est pas dans la description d'actes sexuels, mais dans l'anticipation de ceux-ci. C'est la même chose pour l'horreur, dont l'anticipation augmente l'effet. Justement, certaines nouvelles contiennent des scènes gore exceptionnelles.
En général, les textes sont plutôt intimistes. Ils commencent d'un point de vue réaliste qui se mue en une rencontre avec le monde infernal. Sur les 21 nouvelles du recueil, seulement deux ne m'ont pas trop plu (et dans les deux cas, c'est une question de style, pas d'histoire). C'est rare d'avoir une aussi bonne consistance dans une anthologie. De même, la plupart des auteurs sont assez connus, et deux acteurs ayant joué le rôle de cénobites dans l'un des Hellraisers présentent une nouvelle (en plus de Doug Bradley, Pinhead lui-même, qui signe le postface). De ces deux nouvelles, Sister Cilice de Barbie Wilde, m'a particulièrement plu. De même, les nouvelles de Tim Lebbon, Sarah Langan, Yvonne Navarro et Kelly Armstrong étaient superbes. La bande dessinée écrite par Neil Gaiman et dessinée par Dave McKean a aussi fait un bon effet.
Au final, Hellbound Hearts est à lire pour les amateurs d'horreur érotique et pour ceux qui aiment les anthologies thématiques. On y retrouve l'essence de Hellraiser, ce qui montre que ce ne sont pas ses frasques gore qui intéressent, mais bien ses thèmes puissants. Je suis persuadé que c'est la même chose pour à peu près toutes les oeuvres de Barker. Si un auteur mérite de voir son imaginaire repris par d'autres, à l'instar de Lovecraft, c'est bien Clive Barker.
Et ça change des histoires de zombies!
L'anthologie The Hellbound Hearts est exempte de toute trace de Pinhead et, pourtant, chacune des nouvelles représente à merveille l'état d'esprit de Hellraiser. Certaines explorent le désir, d'autres la souffrance. Toutes explorent la quête d'un individu torturé et le moyen infernal qui lui permet de fusionner avec ses démons. De par la nature de Hellraiser, Hellbound Hearts se révèle être une anthologie d'horreur érotique. Pas qu'elle contienne des tonnes de scènes de sexe graphique, mais parce que le désir y est omniprésent. On oublie souvent que l'érotisme n'est pas dans la description d'actes sexuels, mais dans l'anticipation de ceux-ci. C'est la même chose pour l'horreur, dont l'anticipation augmente l'effet. Justement, certaines nouvelles contiennent des scènes gore exceptionnelles.
En général, les textes sont plutôt intimistes. Ils commencent d'un point de vue réaliste qui se mue en une rencontre avec le monde infernal. Sur les 21 nouvelles du recueil, seulement deux ne m'ont pas trop plu (et dans les deux cas, c'est une question de style, pas d'histoire). C'est rare d'avoir une aussi bonne consistance dans une anthologie. De même, la plupart des auteurs sont assez connus, et deux acteurs ayant joué le rôle de cénobites dans l'un des Hellraisers présentent une nouvelle (en plus de Doug Bradley, Pinhead lui-même, qui signe le postface). De ces deux nouvelles, Sister Cilice de Barbie Wilde, m'a particulièrement plu. De même, les nouvelles de Tim Lebbon, Sarah Langan, Yvonne Navarro et Kelly Armstrong étaient superbes. La bande dessinée écrite par Neil Gaiman et dessinée par Dave McKean a aussi fait un bon effet.
Au final, Hellbound Hearts est à lire pour les amateurs d'horreur érotique et pour ceux qui aiment les anthologies thématiques. On y retrouve l'essence de Hellraiser, ce qui montre que ce ne sont pas ses frasques gore qui intéressent, mais bien ses thèmes puissants. Je suis persuadé que c'est la même chose pour à peu près toutes les oeuvres de Barker. Si un auteur mérite de voir son imaginaire repris par d'autres, à l'instar de Lovecraft, c'est bien Clive Barker.
Et ça change des histoires de zombies!
L'âme des mots
Je suis accueilli par un libraire habillé de vêtements qui n’étaient déjà plus à la mode dans les années ’20. Cet étrange personnage se prend pour Howard Phillip Lovecraft. Derrière son comptoir, il passe sa journée à gribouiller dans un carnet, sauf quand un client lui demande des conseils, moment où il libère toute sa connaissance et son amour des livres pour lui faire découvrir des merveilles.
Et sa librairie est à son image ; les étagères coloniales seraient empoussiérées si sa vieille tante ne passait pas ses journées à faire le ménage. Étrange qu’une femme qui ne sait pas lire passe ses journées à entretenir une librairie. Sur le bois massif, on trouve un peu de tout, mais peu de nouveauté. Juste de la littérature exceptionnelle, sans discrimination de genre, de provenance ou d’époque. Quand on prend un livre sur une tablette, on sait que c’est une œuvre de qualité et que, même si ce n’est peut-être pas le livre idéal pour nous, c’est celui de quelqu’un d’autre.
Ainsi, le contenu des étals est varié et classé selon un système qui pourrait sembler obscur de prime abord, mais qui étrangement facilite les découvertes littéraires. Les livres ne sont pas classés par pays ou par genre, mais plutôt par ce qui les définit. Certains sont classés par ambiance. D’autres sont classés par des émotions. D’autres encore sont répertoriés selon l’âge qu’ils font ressentir au lecteur. Le libraire a bien compris que quand on cherche un livre, on cherche souvent une sensation et que c’est selon ces critères que l’on devrait flâner dans les rayons. Heureusement, une borne informatique (dont l’esthétique a été retravaillée pour se fondre au décor) permet d’identifier dans quelle section se trouve un livre précis.
Ma section favorite est, vous l’aurez deviné, celle des romans d’horreur. Évidemment, elle ne porte pas cette étiquette. Elle est plutôt définie par plusieurs mots-clés qui représentent à merveille les frissons contenus dans les œuvres originales et parfois uniques dont elle recèle : L’abîme du temps, La mort de l’âme, L’art du sang qui coule, Le monde qui meurt, L’enfance des monstres n’en sont que les exemples les moins évocateurs. Le plus agréable dans tout ça, c’est que les livres qu’on trouve dans chacune de ces sections sont sélectionnés avec soin, qu’ils soient neufs ou usagés. Certains sont dédicacés par les auteurs. On y trouve surtout des romans en français et en anglais, mais aussi quelques-uns espagnol, en italien et en allemand, comme si le libraire avait des tentacules tout autour du globe. Les éditions aussi sont choisies avec soin. Lorsque c’est possible, le libraire sélectionne les éditions les plus belles, celles qui dégagent la plus douce magie.
Chaque visite est une surprise, car on ne sait jamais quelle trouvaille nous fera découvrir un nouvel auteur, une nouvelle épouvante, une nouvelle émotion. On ne sait pas non plus quelle incongruité parsèmera les rayons, car le frère du libraire, un farceur doublé d’un artiste, a tendance à remodeler certaines sections des étagères pour accommoder ses œuvres d’art. Une fois, j’ai trouvé, dans la section Lacérations érotiques, entre les romans d’Edward Lee et de Clive Barker, la réplique stylisée d’une main coupée tenant entre ses doigts délicats un membre lui aussi détaché de son pubis originel. De même, alors que je cherchais un livre de voyage, j’ai découvert la réplique onirique d’un compas menant vers le Purgatoire. Toutes ces œuvres sont à vendre et, malgré leur qualité et leur originalité, elles sont à la portée de la majorité des clients.
Chaque visite dans L'âme des mots est une évasion, au même titre qu’ouvrir le livre qu’on y a acheté.
Pourquoi j'ai décrit cette librairie? Allez voir ici.
Et sa librairie est à son image ; les étagères coloniales seraient empoussiérées si sa vieille tante ne passait pas ses journées à faire le ménage. Étrange qu’une femme qui ne sait pas lire passe ses journées à entretenir une librairie. Sur le bois massif, on trouve un peu de tout, mais peu de nouveauté. Juste de la littérature exceptionnelle, sans discrimination de genre, de provenance ou d’époque. Quand on prend un livre sur une tablette, on sait que c’est une œuvre de qualité et que, même si ce n’est peut-être pas le livre idéal pour nous, c’est celui de quelqu’un d’autre.
Ainsi, le contenu des étals est varié et classé selon un système qui pourrait sembler obscur de prime abord, mais qui étrangement facilite les découvertes littéraires. Les livres ne sont pas classés par pays ou par genre, mais plutôt par ce qui les définit. Certains sont classés par ambiance. D’autres sont classés par des émotions. D’autres encore sont répertoriés selon l’âge qu’ils font ressentir au lecteur. Le libraire a bien compris que quand on cherche un livre, on cherche souvent une sensation et que c’est selon ces critères que l’on devrait flâner dans les rayons. Heureusement, une borne informatique (dont l’esthétique a été retravaillée pour se fondre au décor) permet d’identifier dans quelle section se trouve un livre précis.
Ma section favorite est, vous l’aurez deviné, celle des romans d’horreur. Évidemment, elle ne porte pas cette étiquette. Elle est plutôt définie par plusieurs mots-clés qui représentent à merveille les frissons contenus dans les œuvres originales et parfois uniques dont elle recèle : L’abîme du temps, La mort de l’âme, L’art du sang qui coule, Le monde qui meurt, L’enfance des monstres n’en sont que les exemples les moins évocateurs. Le plus agréable dans tout ça, c’est que les livres qu’on trouve dans chacune de ces sections sont sélectionnés avec soin, qu’ils soient neufs ou usagés. Certains sont dédicacés par les auteurs. On y trouve surtout des romans en français et en anglais, mais aussi quelques-uns espagnol, en italien et en allemand, comme si le libraire avait des tentacules tout autour du globe. Les éditions aussi sont choisies avec soin. Lorsque c’est possible, le libraire sélectionne les éditions les plus belles, celles qui dégagent la plus douce magie.
Chaque visite est une surprise, car on ne sait jamais quelle trouvaille nous fera découvrir un nouvel auteur, une nouvelle épouvante, une nouvelle émotion. On ne sait pas non plus quelle incongruité parsèmera les rayons, car le frère du libraire, un farceur doublé d’un artiste, a tendance à remodeler certaines sections des étagères pour accommoder ses œuvres d’art. Une fois, j’ai trouvé, dans la section Lacérations érotiques, entre les romans d’Edward Lee et de Clive Barker, la réplique stylisée d’une main coupée tenant entre ses doigts délicats un membre lui aussi détaché de son pubis originel. De même, alors que je cherchais un livre de voyage, j’ai découvert la réplique onirique d’un compas menant vers le Purgatoire. Toutes ces œuvres sont à vendre et, malgré leur qualité et leur originalité, elles sont à la portée de la majorité des clients.
Chaque visite dans L'âme des mots est une évasion, au même titre qu’ouvrir le livre qu’on y a acheté.
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