Écrire sur la mort

Écrire sur la mort, je le fais souvent. Presque tous mes textes ont la mort comme thème central.

La semaine dernière, je retravaillais un texte que vous pourrez bientôt lire dans un sympathique fanzine. Le texte parle de mort. En fait, il est écrit du point de vue d'un mort. Sans être un texte joyeux, c'est loin d'être un texte triste. Pourtant...

Au même moment, ma douce était à l'hôpital, au chevet de sa grand-mère, qui nous a quittés quelques jours plus tard. Une semaine plus tôt, ma tante est décédée d'une récidive de cancer.

C'est la première fois que je me sens mal d'écrire sur la mort. Comment peut-on écrire sur la mort de façon détachée, voire ludique, alors qu'elle approche à grands pas de quelqu'un qu'on aime? Comment peut-on avoir du plaisir à écrire de telles choses alors qu'on est tristes de perdre un être cher?

Quand j'étais ado, gothique jusqu'au fond des orbites, ma tante me demandait souvent pourquoi j'aimais le macabre et l'horreur. Je n'ai jamais réussi à lui expliquer, malgré des heures de discussion dont je me souviens aujourd'hui avec nostalgie.

Encore maintenant, j'arrive difficilement à expliquer pourquoi... et c'est peut-être mieux comme ça.

La légende de McNeil, de Jonathan Reynolds (livrel)

Avant et maintenant. Le passé et le présent. Le moment terrifiant où une bande de jeunes rencontrent une terrible créature et les conséquences de cette rencontre, qui ne se font sentir que des années plus tard.

Sur un fond d'histoire d'amour que seuls des jeunes de 18 ans pouvaient vivre, Reynolds raconte une horreur classique à la conclusion surprenante. La légende de McNeil, publié aux Six Brumes, se lit aisément, et avec un plaisir certain. Reynolds a un style simple et efficace. Les personnages sont réminiscents des autres oeuvres de Reynolds, en particulier de Nocturne, ce qui ne dépayse pas le lecteur. Par contre, certains dialogues sont un peu trop brefs et directs, ce qui ne m'a pas toujours semblé réaliste vu l'importance de certaines discussions. Entre autres, une révélation faite par un des personnages m'a semblé maladroite, car elle me semblait sortie de nulle part.

Même si les dernières pages du livrel étaient sanglantes à souhait, ce lecteur-ci, étant amouraché d'une horreur plus extrême, aurait aimé que l'auteur aille plus loin et qu'il ajoute une couche supplémentaire de sang... et de liquide séminal. Notez qu'il n'y a pas de faute, c'est seulement mon appétit personnel.

Pour ce qui est du livrel en tant que tel, c'est un PDF très joliment mit en page, comme la version papier, si je me base sur les Nova que j'ai eu entre les mains. Je serais curieux de voir comment le livrel s'affiche sur les différents lec-tueurs de livres électroniques. Quelqu'un l'a essayé? De mon côté, j'ai lu la deuxième moitié de ce livrel avec le logiciel Adobe Digital Editions, qui note automatiquement la page à laquelle on est rendu. Très pratique pour lecture sur PC.

Disponible en format électronique pour seulement 3$, c'est un investissement qu'on ne regrette pas. Achetez la version livrel sur le site Web des Six Brumes.

Anectode: Pendant ma lecture, je ne pouvais m'empêche de chanter les premières lignes de la chanson Nagual du défunt groupe métal Suisse, Trom.

C'est le chien noir de la montagne
qui va hurlant dans la campagne
le nez soufflant, les yeux en feu
et la langue aboyant ADIEU


Les paroles complètes sont ici, de même qu'un extrait en format wav.

Un Shoggoth sur le toit

Êtes-vous un fan de Lovecraft qui ne se prend pas au sérieux? Alors, il vous faut absolument une copie de A Shoggoth on the roof, une comédie musicale lovecraftienne parodiant Un violon sur le toit (The fiddler on the roof).

Les mots me manquent pour décrire cette oeuvre d'humour indicible. On y reprend note pour note le contenu du violon sur le toit pour y raconter une histoire qui intègre les plus grands textes de Lovecraft en une comédie musicale hilarante.

Vous pouvez vous procurer cette oeuvre unique ici. Apprenez aussi l'histoire terrifiante de cette production maudite!

Pour vous donner une idée, écoutez To life!, qui fait référence à Herbert West, réanimateur.

L'horreur en format numérique, deuxième partie

Même si le livrel n'est pas nouveau - je me souviens d'avoir téléchargé, dans le temps des babillards électroniques, des livres issus du projet Gutenberg - l'heure est venue pour sa démocratisation. Avant de me lancer dans un survol des éditeurs et distributeurs de livrels, visitons le projet Gutenberg, qui existe depuis 1971. Le projet a pour objectif de rendre publics les romans qui ne sont plus protégés par le droit d'auteur, souvent en format compatible avec la majorité des lec-tueurs. Entre autres, la page suivante répertorie les oeuvres d'horreur incluses dans le projet, par exemple Dracula, Frankenstein, l'oeuvre de Poe, une partie de celle de Machen, Varney le vampire, Carmilla, etc. L'oeuvre de Lovecraft est aussi disponible sur net, de même que celle de Sade.

Au Québec

J'ai acheté mon premier livrel chez Les Six Brumes, qui proposent deux titres épuisés en format papier : La légende de McNeil de Jonathan Reynolds et L'ancienne famille de Michel J Lévesque. Robert ne veux pas lire propose un feuilleton extrême de Edouard Bond, J'irai me crosser sur vos tombes. Archambault propose Jelis.ca, site sur lequel on peut trouver certains des romans publiés par Alire. Dans la section romans d'épouvante de jelis.ca, on trouve six romans, dont la trilogie des cités intérieures de Natasha Beaulieu, La mémoire du lac de Joël Champetier et deux éditions de La peau blanche, aussi de Champetier. La maison d'édition D-Star Éditions propose aussi ses livres en format électronique.

En anglophonie

En anglophonie, la littérature numérique s'épanouit comme une fleur au printemps. Chez le géant amazon.com, on compte, dans la catégorie horreur, 4845 livrels pour le Kindle. Surtout des bestsellers, mais on retrouve aussi certains petits éditeurs qui engagent Amazon pour distribuer leurs livres. Leur catalogue inclut, entre autres, Eraserhead press, une maison d'édition donnant dans le genre bizarro (le genre de l'étrange, du foutrement étrange) et qui publie des livres aux titres évocateurs comme The haunted vagina et Ass Goblins of Auschwitz. Le problème avec Amazon, c'est la licence que l'utilisateur doit accepter pour se procurer ses livres. En bref, les livres n'appartiennent pas vraiment à l'acheteur, car Amazon peut révoquer cette licence à tout moment. Voir cet article de Cory Doctorow pour plus de détails sur le sujet. Un autre problème de Amazon, c'est que souvent les livres sont le même prix que la version en format poche, ce qui me semble un peu insultant pour le consommateur.

Le point central de distribution du livrel horrifiant est probablement http://www.horror-mall.com/. Ils distribuent électroniquement les livres de 11 petites maisons d'édition, dont ChiZine Publications, Delirium Books et Darkside Digital. On peut y trouver des auteurs plus connus comme Tom Piccirilli, Tim Waggoner, Brian Knight, J.F. Gonzalez, Wrath James White, David Niall Wilson et Jeff Strand. D'accord, vous ne les connaissez probablement pas tous. Je ne les ai pas tous lus moi non plus. Cependant, la plupart publient des romans chez Leisure, l'éditeur par excellence de romans d'horreur.

Lovecraft Press est un nouveau venu qui publiera des auteurs comme Nate Southard et Kealan Patrick Burke. Les premiers livres sont prévus pour mars. Le design de leur site Web est superbe, j'ai hâte d'en savoir plus.

On peut aussi trouver des perles là où on ne s'y attendrait pas. Ravenous Romance publie de la romance et de l'érotisme. À première vue, ça n'a rien à voir avec l'horreur. Pourtant, ils ont publié une anthologie qui semble fort intéressante : Hungry for Your Love: An Anthology of Zombie Romance, éditée par Lori Perkins. La genèse de cette anthologie est simple : pendant le congrès Necon, l'éditrice s'est fait dire qu'il serait impossible de faire une anthologie de romance paranormale parlant uniquement de zombies. Elle a relevé le défi avec ce ebook qui inclut des textes d'auteurs d'horreur (dont l'ubiquitaire Brian Keene) et d'auteurs de romances. Ce projet aurait-il pu voir le jour en format papier? J'en doute...

Le monstre tapi dans l'ombre

Jusqu'ici, je n'ai pas mentionné les distributeurs/imprimeurs à la demande, qui permettent aux auteurs de publier leurs romans en échange de certains frais. Autant cela peut être tentant de publier un texte aussi facilement, autant le texte manquera de crédibilité, surtout pour les nouveaux auteurs, parce qu'il n'a pas subi de travail réel de direction littéraire et, surtout, de sélection naturelle. Une discussion sur le blogue de Brian Keene (encore!) suggère que ce mode de distribution pourrait être utile pour des auteurs reconnus qui ont un bassin d’admirateurs étendu, par exemple en publiant des textes plus pointus ou en rééditant des textes épuisés en format papier. Dans ce même ordre d'idée, Scott Nicholson tente l'expérience de l'auto-réédition numérique. Il rend disponible sur Amazon et Smashwords son roman The red church, qui n'est plus imprimé. Il y a aussi republié la novella Burial to follow, qui avait été publiée dans le magazine Cemetery Dance. Il mise sur un prix compétitif : 0.99$ et 1.99$. Étrangement, The red church est deux foix plus chez Amazon.

Le monde du livrel est en pleine effervescence. Il reste à voir si l'on va se perdre dans un mucus gastro-intestinal de prose merdique ou si la qualité va l'emporter sur la facilité. Chose certaine, je vous tiendrai au courant de mes découvertes dans le monde de l'horreur électronique.

Je crois qu'au moins un autre billet sur la littérature d'épouvante en format numérique suivra celui-ci, mais je ne sais pas encore exactement quel en sera le sujet. Restez à l'écoute!

L'horreur en format numérique, première partie

Le livre électronique explose, infecte. Les discussions sur le sujet animent les blogues. Pour ou contre? Lire sur son ordi, son téléphone ou investir 300 à 500$ dans un lec-tueur de livres?

Ma question à moi: qu'est-ce que le livrel apportera à l'horreur?

Mon souhait? Que le livre numérique libère l'horreur underground de sa prison de microédition. Je ne suis pas prêt à investir 10$ de frais d'envoi et manutention pour un chapbook à 25$. Payer 125$ pour une édition exclusive autographiée? Non merci. Moins de 10$ pour le livrel? Voici mon numéro de carte de crédit.

Le principal danger du livrel est que trop de gens s'improvisent éditeurs et qu'ils polluent le marché avec de mauvais livres mal édités. D'un autre côté, le consommateur peut concentrer ses achats chez des éditeurs crédibles et, idéalement, des critiques du numérique sortiront de la blogosphère pour commenter les nouveaux auteurs et différencier le livrel médiocre ce celui qui renouvellera le genre.

Fin de l'éditorial. Bientôt, un survol de l'horreur numérique francophone et anglophone.

The descent, de Jeff Long

Et si l'Enfer, Lucifer et les démons étaient inspirés de la réalité. Et si, sous la terre, des tunnels bien réels s'étendaient à travers la planète, peuplés par des créatures déformées et bestiales, mais parentes avec les humains. Et si l'homme, avide de conquêtes, d'aventures et d'espaces, lançait une expédition pour explorer ces tunnels.

La découverte de ce monde sous-terrain et son exploration sont décrits dans le roman The descent, de Jeff Long. Roman d'horreur et d'aventure, le récit débute avec une expédition de spéléologie amateure qui tourne mal. Puis, un raid militaire dans en Bosnie révèle les premiers tunnels. S'ensuit une série de découvertes qui révèlent l'étendue de ce dédale sous-terrain. On peut littéralement parcourir la Terre sans remonter à la surface.

The descent est un roman épique qui fait rêver de mondes sous-terrains et d'aventures colonisatrices. L'auteur explore de façon fort convaincante la réaction du monde à cette découverte et décrit un empire sous-terrain réaliste. Malgré certaines sections un peu plus lentes et certains passages assez techniques, le roman fait rêver à la fois de métaphysique (l'existence d'un Enfer sous terre) et de choses plus terrestres. Une lecture fascinante que j'ai adorée.

Long a publié une suite intitulée Deeper, que je ne peux commenter pour l'instant. L'auteur parle de son roman sur son site Web. Notez que le roman n'a rien à voir avec le film d'horreur The descent, dont l'intérêt était surtout visuel.

La grande question...

Souper du jour de l'an chez ma grand-mère. Verre à la main, je discute littérature avec ma tante. On parle du Coup de tête qu'elle a lu, de l'appréciation de ses filles pour Patrick Sénécal, de mes projets d'écriture. Elle m'a posé une question qui m'a fait sourire.

Écris-tu comme Patrick Sénécal ou comme Stephen King?

La réponse ? Elle n'était pas aussi réfléchie que celle qui suit...

Un peu de tout ça. Graphique et direct comme Sénécal, subtil comme King, enfin je crois. J'écris aussi comme Barker, comme Straub, comme Lovecraft, comme Poe, comme Clegg, comme Brite, comme Asimov, comme Rice, comme Morrell, comme Sade, comme Tolkien, comme Weis et Hickman, comme Salvator, comme Lee, comme Ketchum, comme... comme... comme Frédéric Raymond, du moins je l'espère.

Retour sur 2009, l'année en comic books

Bonne année pour la bande dessinée américaine. Voici une rétrospective des titres que j'ai suivis cette année. Revus à peu près par ordre alphabétique dans un billet fleuve de plus de 1500 mots!

Atomic Robo and the shadow from outer space présente le sympathique robot scientifique aventurier combattant un monstre lovecraftien. Excellent.

Le méga événement de DC comics, Blackest Nights, raconte comment une force obscure ramène à la vie les héros et les vilains déchus de l'Univers DC. Je n'ai jamais été fan de DC, mais je leur ai donné une chance avec ce titre (il y avait des zombies). Assez difficile d'approche quand on n'est pas un expert de leurs personnages. Ça m'apprendra à être ouvert d'esprit... Malgré cela, pas mauvais.

Steve Niles a conclu City of dust, chez Radical, une excellente série horreur/sci-fi , ainsi que Cell block 666, la suite des aventures du détective toxicomane Cal MacDonald, chez Dark Horse. Il a aussi débuté le très prometteur Ghoul, chez IDW.

Aussi chez Radical, FVZA (Federal Vampire and Zombie Agency) a débuté. Si je comprends bien, le comic est basé sur un site web. La qualité de production de ces comics est impressionnante.

Excellente année pour G.I. Joe, qui est passé de Devil Due à IDW. IDW a démarré 3 nouvelles séries, G.I. Joe, G.I. Joe: Cobra et G.I. Joe: Origin. La série éponyme est correcte, sans plus. Origin, écrite par Larry Hama est très bonne. Cobra est la meilleure des trois. Le spécial Cobra sur les frères Tomax et Xamot était l'un des meilleurs numéros de l'année. IDW réédite aussi les comics publiés dans les années '80 par Marvel Comics.

Deux anthologies d'horreur ont débuté cette année. Creepy chez Dark Horse et Dark Delicacies chez IDW. Malheureusement, seulement un numéro de cette dernière a été publié. Quant à Creepy, le numéro 1 était de l'horreur à l'ancienne alors que le numéro 2 traitait les sujets de manière plus actuelle. J'ai bien aimé.

Le comic le plus extrême de l'année fut sans aucun doute Crossed, de Garth Ennis, chez Avatar. Un excellent comic d'horreur superbement écrit. Il inclut probablement les scènes les plus graphiques de l'histoire de la bande dessinée. Un seul problème : l'encre utilisée par Avatar pue.

Gigantic, écrit par Rick Remender et publié chez Dark Horse, raconte comment une société extraterrestre utilise la terre comme champ de bataille pour une télé-réalité intergalactique. Série fort originale, un plaisir à lire malgré les retards.

Hack/Slash, le dernier bon comic publié chez Devils Due (DDP), a eu ses hauts et ses bas cette année, mais je le recommande toujours à tous les admirateurs d'horreur. Le crossover avec Living Corpse était très moyen... Aussi chez DDP, Mercy Sparx raconte l'histoire d'une démone tueuse d'anges. Le numéro 0 avait piqué ma curiosité, mais la première minisérie m'a déçu. Autre déception, DDP avait annoncé un comic sur la franchise Bionic Commando, mais il n'a jamais été publié.

Cette année, j'ai changé mes habitudes de consommation des comics que la ligne Vertigo, de DC. C'est que j'ai été un peu agressé quand j'ai réalisé qu'en trade paperback (TPB), les 10 premiers numéros de la série Madame Xanadu revenaient à 13$ au lieu de 30$... Je me suis alors promis d'attendre les TPB au lieu d'acheter les numéros au fur et à mesure. Si on revient aux comics comme tels, Madame Xanadu était assez intéressant, avec des rencontres avec le Spectre se passant à plusieurs époques. Le grand gagnant Vertigo reste House of mystery, un comic qui allie l'anthologie d'histoires macabres avec une intrigue suivie. Certains passages sont surréalistes, d'autres très humains, d'autres horrifiants. Je vous recommande fortement les deux premiers volumes, Room and boredom et Love stories.

La très intéressante série I kill giants, publiée chez Image s'est conclue cette année. Touchant. Aussi chez Image, Killer of demons était très drôle avec de nombreuses références très geeky.

Locke & Key, de Joe Hill, chez IDW est l'une des meilleures séries sur le marché. Le volume deux est intitué Head games alors que le troisième volume s'appèle Crown of Shadows. Je les recommande vivement.

Le deuxième volume de la série Mice Templar, chez Image, a été publié cette année. Je dois avouer que je suis en retard dans ma lecture...

Wildstorm a publié deux séries particulièrement intéressantes cette année. Mysterius, the unfathomable, raconte l'histoire d'un vrai magicien se faisant passer pour un prestidigitateur. Les personnages sont laids, mais les dessins sont superbes! Très original et très intéressant. North 40, raconte l'histoire d'un village aux prises avec des forces surnaturelles qui donne des pouvoirs étranges à tous ses habitants. Une série qui sort de l'ordinaire.

Poe, chez Boom, met en scène Edgar Allan Poe en tant que détective. Très moyen.

À l'opposé, The strange adventures of HP Lovecraft était superbe, même s'il était un peu confus dans les scènes d'action. De même pour Sullengrey Sacrifice, qui était très bon même si un peu confus.

Soul Kiss, par l'auteur de American Virgin, racontait l'histoire d'une femme devant tuer des gens pour le diable, parce qu'elle a conclu un pacte avec lui alors qu'elle se faisait violer. Très cool.

Le pire comic de l'année est sans doute The talisman, adapté du roman de King et Straub. Atrocement mauvais. D'un autre côté, la suite de The Stand et de Dark tower sont toujours dans le bon ton, à l'exception de Dark tower Sorcerer, écrit par l'auteure de The talisman, qui était très mauvais. Les versions à couverture rigide sont un must.

Publiée chez IDW, la minisérie Veil raconte l'histoire d'une jeune femme pouvant parler avec les morts. La conclusion était assez originale, les dessins véhiculaient bien l'ambiance. Aussi chez IDW, Seduth, de Clive Barker, présentait une histoire un peu schématique, mais en 3D (voir billet).

Et Marvel Comics dans tout ça? J'y arrive...

Du côté des Quatre Fantastiques, l'écriture de la série est passée dans les mains de Jonathan Hickman. Quoique moins complexe que ses séries précédentes (Pax Romana, Red Mass for Mars ou Transhuman), les FF de Hickman nous ramènent à la source de ce que sont les FF, c'est-à-dire une famille. Une excellente décision que d'engager Hickman pour ce titre.

Dr. Strange a perdu son titre de Sorcerer Supreme, mais il a débuté une très intéressante minisérie intitulée Strange.

En ce qui concerne l'Incroyable Hulk, j'ai repris la lecture de la série après une pause de quelques mois (et le retour de Greg Pak comme auteur). J'avais laissé tomber après World War Hulk (que j'avais beaucoup aimé), alors que l'univers de Hulk devenait un peu plus ennuyeux. À partir du numéro 601, Bruce Banner, qui ne peut plus se transformer en Hulk, entraine son fils, Skarr, afin qu'il puisse le tuer quand il pourra se retransformer en gros monstre vert. La rencontre entre le fils de Hulk et le fils de Wolverine (Dakken) était fort amusante. Du bon Hulk (quoique pas aussi hot que Planet Hulk et World War Hulk). Justement, cette année devrait voir la parution d'un film d'animation basé sur Planet Hulk. Aussi, cette année a vu une conclusion que l'on attendait plus : celle de Ultimate Wolverine Versus Hulk (écrit par le créateur de Lost). Du divertissement à son meilleur.

En ce qui concerne les X-men, j'ai suivi beaucoup de titres. Il ne s'est rien passé de majeur côté qualité (sauf exceptions), mais c'est quand même une bonne année pour les mutants. New Mutants m'a beaucoup déçu, mais c'était quand même meilleur que Young X-men. X-Infernus avait bien commencé, mais s'est terminé en queue de poisson. X-men Legacy était très bon, entre autres l'altercation avec Emplate, le frère que Monet St-Croix, qui avait fait son apparition dans Generation X. On ne se trompe pas avec Mike Carey comme auteur. Le retour de Psylocke s'est très bien passé dans Sword of the Braddocks et la minisérie Psylocke. Sa présence dans Uncanny X-men est fort appréciée. Uncanny X-men était très bien avec Matt Fraction à la barre du titre. Le seul détail qui m'a dérangé est le cross-over Utopia, que je n'ai suivi que partiellement et qui changé de façon abrupte un status-quo qui commençait à devenir intéressant. En bref, les mutants s'étaient établis à San Francisco, mais ils ont du déménagé sur l'Astéroïde M, qui flotte dans le Pacifique, à cause d'une dispute avec Norman Osborne. Ce n'était pas nécessaire et ça s'est fait trop vite. Quand même Uncanny reste un bon X-comic. Autre cross-over moyen, Necrosha. À l'instar du Blackest Night de DC, Selena, la mutante vampire, ramène des mutants à la vie pour accomplir un plan diabolique. Cette histoire se déroule dans X-force, New mutants et X-men Legacy. Je ne lis pas X-Force, mais il me semble que la portion du cross-over se déroulant dans ce titre soit très bonne. La partie dans New Mutants est bof et celle dans X-men Legacy commence à peine. Finalement, le meilleur X-comic de l'année est sans conteste X-Factor, de Peter David. J'en aurais pour un très long billet à vous décrire tous les rebondissements qu'il y a eu dans ce titre cette année. Si ça vous intéresse, je vous recommande de lire le plus récent volume à partir du numéro 1, car l'histoire est suivie et excellente.

Et voilà, c'était mon portrait des comics publiés en 2009. Le meilleur : Locke & Key et X-Factor. Le pire : The talisman.

Que nous prépare 2010 ? Le retour d'une femme importante dans l'univers des X-men. Est-ce Jean Grey ou Kitty Pride? J'ai très hâte de voir! Chez Vertigo, American Vampire, coécrit par Stephen King lui-même, risque d'être fort intéressant.

Des nouvelles de Joe Hill

Le 16 février prochain, Joe Hill publiera son nouveau roman : Horns. Le roman racontera l'histoire d'un homme qui, après la mort de sa femme, se rebelle contre Dieu. Il lui pousse alors des cornes et il se découvre le pouvoir de découvrir les secrets les plus horribles des gens qu'il rencontre... Hill dit avoir été inspiré de La métamorphose, de Kafka.

Il parle aussi de l'écriture en général et mentionne plusieurs mauvais romans qui dorment dans ses tiroirs.

Autre élément intéressant, il a annoncé le titre d'une nouvelle qui sera publiée dans la collection The new dead, éditée par Christopher Golden : Twittering from the Circus of the Dead

Plus de détails sur son blogue...

Essentiel : Writers workshop of horror

Ça fait un petit bout de temps que je veux vous parler du livre Writers workshop of horror, édité par Michael Knost. C'est un excellent recueil d'essais sur l'écriture par des auteurs d'horreur reconnus. Les deux critiques publiés sur le site Hellnotes résument assez bien ma pensée, alors je vais économiser une heure ou deux en vous suggérant simplement ces deux liens.

Critique 1

Critique 2


Ce livre est essentiel à la bibliothèque d'un épouvanteur!